David Bowie a sorti son album Blackstar quelques jours avant son décès. Selon son producteur, Tony Visconti, c’était sa manière de dire adieu à ses fans.
Publicité
La planète entière est en train de digérer l’annonce de la mort de David Bowie, emporté par le cancer dimanche 10 janvier. Beaucoup doivent se repasser en boucle ses classiques comme “Life on Mars”, “Ashes to Ashes”, “Starman”, “Let’s Dance” ou encore “Heroes”.
Publicité
Mais ceux qui écouteront aujourd’hui son dernier album, Blackstar, sorti le 8 janvier, interpréteront probablement les morceaux d’une certaine manière. Le producteur de cet opus, Tony Visconti, qui a longtemps collaboré avec l’artiste androgyne, a publié un message sur Facebook. Il explique que cet ultime projet était pour David Bowie un “cadeau d’adieu” destiné à ses fans et qu’il l’a offert au bon moment.
Sur le réseau social, Tony Visconti écrit :
Publicité
“Il a fait Blackstar pour nous, c’est son cadeau d’adieu.
Il a toujours fait ce qu’il voulait faire. Et il voulait le faire à sa manière, et il voulait le faire de la meilleure manière possible. Sa mort n’était pas différente de sa vie : une œuvre d’art.
Je savais depuis un an que ça se passerait comme cela. Cependant, je n’étais pas préparé. C’était un homme extraordinaire, qui avait beaucoup d’amour à donner et qui aimait la vie. Il sera toujours avec nous.”
Seul David Bowie était capable de transformer sa mort en œuvre d’art. Alors que le monde s’épanche sur la mort de l’artiste, ce nouvel album, traversé par les thèmes de l’amour, de la mort et de la fin de vie – dont il aura profité jusqu’au dernier instant –, prend un tout nouveau sens.
Publicité
He always did what he wanted to do. And he wanted to do it his way and he wanted to do it the best way. His death was...
Posted by Tony Visconti on Monday, 11 January 2016
Dans son dernier clip, celui de “Lazarus”, David Bowie, souffrant, est allongé sur un lit d’hôpital et s’accroche à sa couverture en chantant “Regarde en haut, je suis au paradis” (“Look up here, I’m in heaven” en VO). Si beaucoup d’entre nous n’osent même pas penser à leur mort prochaine, David Bowie, lui, comme un vrai artiste, faisait face à sa disparition imminente sous les yeux du monde entier.
Publicité
Tony Visconti, qui a travaillé avec l’icône disparue pendant plus de trois mois en 2015, a également écrit sur Facebook que pleurer était une réaction “appropriée” suite à sa disparition. Et il a raison. C’est le moment de se (re)plonger dans la vie artistique absolument dingue et unique de David Bowie. N’oubliez pas de sortir une boîte de mouchoirs.
Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois.
Publicité
Sur le même thème -> Vidéo : David Bowie raconté par le photographe Masayoshi Sukita