Depuis 10 ans, cet artiste s’est mis en tête de peindre… tous les habitants de sa ville

Publié le par Lise Lanot,

© Chuttersnap/Unsplash

Un projet de vie débuté comme une promesse faite à un amour sur le point de partir.

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Grahame Hurd-Wood s’est lancé un défi : celui de peindre tou·te·s les habitant·e·s de sa ville. Heureusement pour lui, il n’habite ni Londres, ni Lagos mais St Davids, “la plus petite ville de Grande-Bretagne”. Située au Pays de Galles, la ville est tout de même le foyer de 1 800 âmes et l’artiste, dévoué, œuvre à sa tâche depuis maintenant dix ans.

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C’est sa compagne Debbie, décédée d’un cancer aujourd’hui, qui lui avait glissé l’idée. En apprenant sa maladie, elle avait demandé à l’artiste de la peindre. “Malheureusement, elle a eu un cancer, elle en est morte.” Debbie n’aura pas eu le temps de voir son portrait terminé, mais son décès aura accéléré le projet de Grahame Hurd-Wood : “Un de ses héritages, c’est de vraiment m’avoir poussé à terminer ce projet, un projet autour des gens, de l’idée de communauté”, rapporte l’artiste.

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Debbie. (© Grahame Hurd Wood)

À travers ces séances de pose, Grahame Hurd-Wood a fait plus que rencontrer des visages, il a écouté des histoires – de celle de Klaus, réfugié de la Seconde Guerre mondiale (lors d’une séance longue de huit heures) aux tracas quotidiens d’un voisin. “Chaque portrait a une histoire. […] C’est intense, mais c’est très joliment intense”, s’émerveille-t-il auprès de la BBC.

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Le peintre pensait en avoir pour dix ans. La décennie est passée mais il n’est “qu”à” 1 000 portraits. Pas de panique : l’artiste affirme que son projet n’a plus de date de fin et qu’il n’est pas prêt à dire adieu à ces rencontres uniques. La population de St Davids ne semble pas prête non plus : en dix ans, seules “une ou deux personnes” ont refusé de poser pour lui, affirme-t-il. Ça donnerait presque envie de se délocaliser au Pays de Galles.

Klaus. (© Grahame Hurd Wood)