C’est une histoire aussi tragique qu’émouvante, qui témoigne de la place essentielle du cinéma dans le cœur des spectateurs et spectatrices, parfois même dans leur dernier souffle. Deux mois avant la sortie en salle de Dune, deuxième partie, l’association caritative canadienne L’Avant a fait une demande particulière à Denis Villeneuve : celle de découvrir le film en avant-première dans un comité très réduit, afin de respecter le dernier souhait d’un fan mourant au Québec.
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Selon le Washington Post, Denis Villeneuve et sa femme Tanya Lapointe, également productrice du film, voulaient se rendre en personne à son chevet pour lui montrer. Mais Josée Gagnon, la présidente de l’association, leur a déconseillé, car le patient était déjà trop faible pour les rencontrer. En conséquence, le cinéaste a directement envoyé son assistant et son ordinateur portable personnel dans la chambre du fan, afin qu’il puisse visionner Dune, deuxième partie avec un ami.
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Contrairement à ce que laissent entendre pas mal de posts sensationnalistes sur X/Twitter, l’homme n’est pas mort pendant le visionnage du film. Il s’est endormi après en avoir vu la moitié, et est malheureusement décédé quelques jours plus tard. “C’est une véritable course contre la montre”, sollicitait Josée Gagnon dans un post Facebook publié en janvier dernier. “Nous souhaiterions offrir un moment magique à une personne avant la fin de sa vie.” C’est d’ailleurs ce message qui est parvenu jusqu’à Denis Villeneuve et aux équipes de Warner Bros., qui ont accepté sa requête, en s’assurant évidemment que les personnes présentes lors de cette projection intimiste n’allaient pas faire fuiter le film.
Dans un second post, daté au 1er mars soit après la mort de l’homme, la présidente de l’association revient sur la gentillesse de Denis Villeneuve et sa femme, qui “ont été vraiment touchés par cette demande”. “C’est pour ce genre de personnes que nous continuons à faire des films”, auraient-ils confié à Josée Gagnon. Et de conclure si joliment en expliquant pourquoi ce n’est pas grave que l’homme décédé n’ait jamais pu finir le film, et que c’est le geste du couple de cinéastes qui lui a offert un dernier sursaut de bonheur :
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“Certains ne comprennent pas ce que cet homme a dû traverser. La fin d’un film, alors que vous êtes sur le point de mourir, ça n’a aucune importance. C’est tout ce qu’il y a autour qui a été mis en place juste pour lui. Il a eu une vie très difficile, mais l’amour et la compassion de tous les gens qui ont participé à cette projection valaient tout l’or du monde pour lui.”