De l’amour, des mignonnes et des mythos : 5 expos à ne pas rater en décembre

Publié le par Donnia Ghezlane-Lala,

© Robin Lopvet

Au programme : l’expo "Mytho" de Robin Lopvet, la carte blanche de Sophie Calle, Viviane Sassen, de l’amour et Lili Reynaud Dewar.

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Chaque mois, nous passons en revue les événements artistiques de notre beau pays, la France, afin de vous proposer la crème de la crème des expositions. Au programme : l’expo “Mytho” de Robin Lopvet, la carte blanche de Sophie Calle, Viviane Sassen, de l’amour et Lili Reynaud Dewar.

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“Viviane Sassen – PHOSPHOR : Art & Fashion 1990-2023”, à la Maison européenne de la photographie, à Paris

“La MEP présente la première exposition rétrospective de l’artiste néerlandaise Viviane Sassen. L’exposition ‘PHOSPHOR : Art & Fashion 1990-2023’ réunit plus de 200 créations et retrace trente ans de production d’une œuvre protéiforme […]. Déployée sur les deux principaux niveaux, cette exposition réunit ses séries iconiques, parmi lesquelles Umbra, Parasomnia, Flamboya ou Roxane, des archives inédites, ses œuvres aux techniques mixtes mêlant tirages photographiques, peintures, collages et vidéos ainsi qu’une sélection de ses photographies de mode.

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L’exposition ambitionne d’éclairer le processus créatif de Viviane Sassen en suivant deux grands axes : la recherche constante de renouvellement des formes photographiques et l’importance de la sphère intime dans son œuvre. Chez Sassen, la photographie n’est pas une simple surface mais un lieu ouvert où elle fait cohabiter ses rêves, ses désirs et ses craintes avec la réalité tangible du monde.”

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Jusqu’au 11 février 2024.

“À nos amours”, au musée des Confluences de Lyon

“L’amour est partout autour de nous, chez les autres espèces animales aussi, et il revêt des formes bien différentes. Du fort attachement pour notre doudou à nos grandes amitiés, de nos crushes à nos passions amoureuses, de l’amour que l’on porte à nos enfants à l’amour… que l’on se porte. Tant d’amours, que l’exposition explore en mettant en lumière leurs phénomènes biologiques, leurs codes culturels et les questions de société qu’ils suscitent. Grâce à une mise en scène joyeuse et accessible à tous, le musée nous invite à laisser battre notre cœur et parler nos émotions. Et nous souhaite : à nos amours !”

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Jusqu’au 25 août 2024.

“Sophie Calle – À toi de faire, ma mignonne”, au musée Picasso, à Paris

“Sophie Calle célèbre à sa manière les cinquante ans de la mort de Pablo Picasso, en investissant la totalité des quatre étages de l’hôtel Salé avec une proposition d’exposition inédite. Organisée en quatre temps correspondant aux quatre étages du musée, l’exposition ‘À toi de faire, ma mignonne’ prend le contre-pied des multiples évènements de la ‘Célébration Picasso 1973-2023’ qui mettent à l’honneur l’artiste espagnol. L’exposition de Sophie Calle porte un regard curieux et décalé sur un choix d’œuvres emblématiques de Picasso dont l’artiste convoque les images ou la mémoire au travers d’un récit personnel qui se déroule au rez-de-chaussée du musée.

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Avec cette exposition qui, au fil des étages, se déploie indépendamment de Picasso et prend un caractère volontiers rétrospectif, Sophie Calle explore certaines des thématiques qui lui sont centrales telles que la privation du regard ou la disparition en ayant recours à l’archive et à l’écriture comme sources et matières premières de sa création. Relevant le défi de l’invitation, l’artiste interroge avec esprit et profondeur la réception critique de son œuvre et son souci de transmission aux générations futures.”

Jusqu’au 7 janvier 2024.

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“Salut, je m’appelle Lili et nous sommes plusieurs”, de Lili Reynaud-Dewar, au Palais de Tokyo, à Paris

“Lili Reynaud-Dewar danse, enseigne, écrit, parle, enquête, travaille avec ses ami·e·s, sa famille, ses étudiant·e·s. Au Palais de Tokyo, elle s’interroge sur la fonction-artiste, cette activité aux contours flous, à la fois privilégiée et précaire, entre exposition de la vie privée et subjectivation de la vie publique. Son exposition se divise en deux parties. La première, en accès libre, réunit les 19 épisodes d’une comédie entre fiction et documentaire : Gruppo Petrolio. Réalisé en collectif, inspiré par le livre Pétrole de Pier Paolo Pasolini, ce film évoque les méfaits de l’industrie pétrolière, du progrès technologique, de la gentrification, et questionne la valeur de la production artistique face à l’activisme politique.

La seconde exposition se lit comme un journal, celui de Lili Reynaud-Dewar, et rend compte, à travers un nouveau corpus d’œuvres, de ce qui s’est passé à l’intérieur et à l’extérieur du Palais de Tokyo (dans des chambres d’hôtel à Paris, dans ses relations affectives et professionnelles, dans l’actualité nationale et internationale) durant l’intervalle de temps qui a séparé les premières intuitions du résultat final, c’est-à-dire l’exposition.”

Jusqu’au 7 janvi

“Robin Lopvet / Mytho”, au Centre régional de la photographie Hauts-de-France, à Douchy-les-Mines

“Selon Robin Lopvet, la photographie ne s’envisage qu’au travers de sa propre transformation. Pour ce jeune artiste originaire des Vosges, prodige de la retouche numérique, l’image mutante décuple ses pouvoirs et ouvre sur un monde libre dont lui seul détermine les limites. Animaux, ami·e·s et entourage, situations, Robin Lopvet invente son propre langage pour décrire une réalité parallèle peuplée de créatures tantôt effrayantes, tantôt hallucinantes.

Il nous y invite et nous interroge insidieusement sur les pouvoirs et la duplicité de l’image dans un système régit par Internet et par l’infini des possibilités de création et de diffusion offertes par le numérique. Derrière la légèreté d’un delirium collectif ou la viralité d’une photographie de chien détournée, ce sont les enjeux les plus graves de notre société fondée sur l’image et ses flux que cette exposition soulève avec ces détournements photographiques.”

DOGS, 2020. (© Robin Lopvet)

Jusqu’au 14 janvier 2024.