Coup de tonnerre au musée : un homme a arraché 7 œuvres au Quai Branly

Publié le par Lise Lanot,

© Ludovic Marin/AFP

Une action semble-t-il aléatoire, qui rappelle cependant les actions militantes menées par le passé contre le musée.

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Mercredi 27 septembre dans l’après-midi, vers 15 h 45, un visiteur du musée du Quai Branly a “arraché sept tentures iraniennes” accrochées dans cet établissement dédié aux “arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques”. L’homme a été interpellé, une plainte a été déposée et “l’évaluation des dégradations sur les œuvres est en cours”, nous a déclaré le musée qui n’a pas souhaité “apporter à ce stade d’autre commentaire”. Selon les informations du Parisien, “le suspect n’est pas resté longtemps au commissariat du VIIe” arrondissement, puisque son examen médical a conclu que son état de santé était incompatible avec une garde à vue : “Il a donc été transféré à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police”.

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Si les motivations du jeune homme n’ont pas encore été officiellement élucidées, un lien a rapidement été tissé entre cet événement et l’action militante qui avait eu lieu au Quai Branly en 2020. Il y a trois ans, le 12 juin, cinq activistes panafricain·e·s avaient tenté de s’emparer d’un poteau funéraire du XIXe siècle d’origine tchadienne exposé dans le musée. Par son geste, le groupe souhaitait dénoncer “le pillage de l’Afrique” par les anciennes puissances coloniales. “Nous avons décidé de récupérer ce qui nous appartient. Ces biens nous ont été volés sous la colonisation. On part avec notre bien, on le ramène à la maison”, avait expliqué le groupe aux gardiens du musée qui tentaient de les retenir.

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Lors du jugement du militant Emery Mwazulu Diyabanza, nombre de ses soutiens avaient fait le déplacement afin de demander la restitution des œuvres d’art africaines pillées par l’Europe pendant la colonisation. “Quelqu’un peut-il vraiment nous démontrer noir sur blanc que ces œuvres appartiennent au musée du Quai Branly ?”, demandait alors Emery Mwazulu Diyabanza au micro de France 24.

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Il soulignait la reconnaissance par l’État français de ces problématiques, rappelant le discours d’Emmanuel Macron à Ouagadougou en novembre 2017, au cours duquel le président français déclarait ne pas pouvoir “accepter qu’une large part du patrimoine culturel de plusieurs pays africains soit en France”. “Il y a des explications historiques à cela, mais il n’y a pas de justification valable, durable et inconditionnelle”, ajoutait-il. Poursuivi pour “tentative de vol”, Emery Mwazulu Diyabanza avait été condamné pour “vol aggravé” à 1 000 euros d’amende. En retour, le militant avait déposé plainte pour “vol et recel de biens” contre l’État français.