Bon, on ne va pas refaire tout l’exposé mais en gros, la biodiversité c’est super important et c’est en danger (aussi bien les plantes que les animaux). La protéger passe par des politiques mondiales (réensauvagement, préservation d’espèces-clés, création de zones protégées…), mais aussi tout plein de petits gestes qui sont à ta portée !
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Si chez toi tu as un jardin, un balcon, une cour ou rien de tout ça : bonne nouvelle, tu peux agir à ton niveau !
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Préserver la biodiversité à la maison
Au bord de la fenêtre
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- Des jardinières, un peu de terre, et c’est parti ! Accroche-les en les tournant côté fenêtre et non pas côté rue, pour éviter de tuer quelqu’un en cas de chute inopinée.
- Choisis du terreau sans tourbe (une matière issue des tourbières, des écosystèmes précieux et menacés).
- Si le soleil brille beaucoup, sème des plantes mellifères (en gros, celles qui fournissent de la nourriture aux abeilles et aux papillons). Par exemple de la sauge, du romarin, du thym…
- Tu peux aussi créer une minizone de libre évolution : sème juste quelques graines dans une jardinière ou dans un pot, puis n’y touche plus, et attends de voir ce qui va s’y planter naturellement.
- Va donc piquer des graines chez des vendeurs de graines bio/militant·es (que tu peux trouver via le réseau Semences paysannes par exemple) pour te procurer des variétés anciennes et originales.
Au balcon/dans la cour
- Plein, plein, plein de pots, et let’s go. Là encore, intègre des plantes mellifères (si tu as la place, tu peux opter pour des espèces volumineuses, comme un framboisier ou un groseillier).
- Le top, c’est de choisir des plantes qui fleurissent à différents moments de l’année. Non seulement c’est plus sympa, mais surtout, ça permet de nourrir les insectes en continu !
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Ce site te permet de trouver des espèces par date de floraison, mais aussi par type de culture (pleine terre, pot), climat, type d’ensoleillement, résistance à certains insectes… Bref, hyper pratique.
- Tu peux aussi aménager un coin “nuit” en retournant quelques pots → certains insectes détestent la lumière.
- Laisse les araignées faire leur vie (oui, c’est dur, je sais #teamarachnophobe). Tu leur diras merci l’été quand elles choperont tous les moustiques qui passent dans leurs toiles.
- Installe une petite coupelle d’eau (en hauteur) pour que les oiseaux puissent boire et se laver.
- Nourrir ou ne pas nourrir les oiseaux, telle est la question. Personne n’est d’accord, mais nous, on trouve que ce n’est pas mal de leur filer un petit coup de pouce. Attention à ne pas faire n’importe comment → uniquement l’hiver et surtout pas de pain (plutôt des graines et de la graisse végétale).
- Laisse une jardinière/un pot sans plantation, avec juste de la terre. Ça deviendra le meilleur spot “bain de poussière” des oiseaux de ton quartier (ils en ont besoin pour se débarrasser des parasites).
- Pour les très motivés : installer un lombricompost. On en trouve des petits qui se placent facilement sur un balcon. Le principe : tes déchets organiques (épluchures, carton, coquilles d’œuf…) → un super fertilisant pour tes plantes !
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Au fond (ou non) du jardin
- La première étape, c’est de laisser le sol respirer. Évite de le recouvrir d’un revêtement artificiel, laisse un max de terre !
- Lance-toi dans la création d’une zone refuge pour les lézards, hérissons, insectes, oiseaux… en laissant du bois mort et/ou un muret de pierres sèches. Un gros tas de branches fait aussi très bien l’affaire.
- Tu peux aussi acheter ou bricoler un hôtel à insectes (tuto ici).
- Le must du must : planter des haies. Parce qu’elles disparaissent à toute vitesse en France, alors qu’elles jouent un rôle essentiel pour abriter et nourrir les animaux.
- Aménage un point d’eau, idéalement une mare ou un étang qui vont attirer les grenouilles et crapauds, mais sinon a minima une bassine d’eau.
- Si un oiseau a fait son nid dans un arbre/buisson de ton jardin, résiste à la tentation et ne va pas le déranger ! Tu risques de lui faire peur et de l’obliger à abandonner ses petits (et ce n’est pas ce qu’on veut).
- Éteins les lumières extérieures la nuit (on t’explique ici pourquoi la pollution lumineuse est une cata pour la biodiversité).
- Les petits animaux (lapins, hérissons) ont besoin de se déplacer pour trouver leur nourriture. Alors, tu peux leur faciliter la vie en découpant des petits trous dans le bas des clôtures pour qu’ils puissent se faufiler.
- Bye bye le gazon coupé au millimètre, vive les pelouses semées d’un max d’espèces différentes. Avec mousse de toutes les couleurs, trèfles, achillées, thym, mauvaises herbes, petites fleurs semées spontanément…
- Une fois encore, les plantes mellifères sont tes amies. Fais-toi plaisir, mets-en partout.
- Si ton terrain est grand (la chance), laisse un coin en “libre évolution”, sans l’aménager ni le désherber. Encore mieux : fais pousser ta propre mini-forêt.
- Pas de pesticide ! De toute façon, c’est interdit depuis 2019 en France dans les jardins de particuliers. À la place :
Pour nourrir le sol → engrais verts, compost…
Pour lutter contre les “nuisibles” → Parfois, il faut savoir être patient, un écosystème sain réussit à se réguler lui-même. Sinon, contre les gêneurs, tu peux pailler le sol, associer les plantes entre elles (un tableau de combinaisons ici avec des plantes du potager) pour qu’elles se protègent, ou faire appel à des alliés (coccinelles contre les pucerons, poules contre les limaces, chouettes contre les rongeurs…).
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- Si tu as un chat : ces redoutables chasseurs représentent une menace pour les petits animaux et les oiseaux. Pour limiter les dégâts, place les nichoirs/mangeoires/abreuvoirs pour oiseaux en hauteur, dans des endroits dégagés (au milieu d’une pelouse).
Les règles d’or à suivre pour préserver la biodiversité
- Garder en tête que les animaux ont besoin d’un abri ET de nourriture. Créer un hôtel à insectes au milieu d’une pelouse tondue à ras, ça ne fait pas vraiment sens.
- Laisser tranquille. Observer de loin. Promis, tu auras quand même de belles surprises.
- Dans “biodiversité”, il y a “diversité”. Le système le plus résilient, le plus équilibré, est celui qui accueille le plus d’espèces différentes. Sème le bordel dans tes plantations !
Te voilà prêt·e à sauver la biodiversité (au moins), on attend tes photos de jardinières en fleurs.
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Article rédigé pour NOWU par Pauline Vallée.