Un Warhol, un Pollock et une quantité innombrable de souvenirs sportifs de collection : neuf malfaiteurs présumés ont été inculpés le 15 juin dans le nord-est des États-Unis, accusés d’avoir écumé les musées et volé des objets précieux pour les revendre au marché noir, dans les années 2000 et 2010.
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Les neuf hommes, dont huit ont été arrêtés et un autre est en fuite, sont accusés d’avoir écumé les salles de très nombreux musées et institutions depuis 1999 et jusqu’en 2018, pour mettre la main sur des toiles, des trophées sportifs, minéraux précieux et armes de collection, des butins qui dépassaient les plusieurs centaines de milliers de dollars à chaque cambriolage, explique un communiqué du parquet fédéral de l’État de Pennsylvanie.
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D’après le parquet, les malfaiteurs présumés faisaient notamment fondre “les objets de collection pour en faire des disques ou des barres de métal facilement transportables”, qu’ils sont accusés d’avoir vendus dans la région de New York, “pour des centaines ou des milliers de dollars, mais bien moins que la valeur marchande des objets volés”.
Au musée Everhart de Scranton, en Pennsylvanie, une œuvre du maître du pop art Andy Warhol (1928-1987), La Grande Passion, et une peinture de Jackson Pollock (1912-1956), Springs Winter, alors estimée à 11 millions de dollars, avaient disparu en 2005. D’après les récits des médias états-uniens de l’époque, les voleurs avaient brisé une porte vitrée du musée, au milieu de la nuit, pour commettre le vol.
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Neuf ans plus tard, c’est au musée Yogi Berra (1925-2015), dans le New Jersey, un lieu à la gloire de ce grand joueur de base-ball des Yankees de New York, qu’étaient subtilisés bagues et trophées pour plus d’un million de dollars. La justice a énuméré 16 cambriolages.
Toujours d’après la justice états-unienne, l’un des suspects aurait même brûlé le tableau Upper Hudson de Jasper Cropsey, volé au manoir Ringwood (dans le New Jersey) en 2011, d’une valeur d’environ 500 000 dollars, “pour éviter que les enquêteurs ne le récupèrent et ne l’utilisent comme preuve”. “On ignore actuellement où se trouvent de nombreux autres tableaux et objets volés”, a ajouté le parquet fédéral. Les autorités ont aussi précisé que certains objets ont pu être rendus à leurs propriétaires légitimes, sans préciser lesquels.