1. Jamais sans Benoît
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Un film de Gaspar Noé sans la photographie de Benoît Debie, c’est comme une piscine sans eau ou une boîte de nuit sans stroboscope. Depuis Irréversible en 2002, le chef opérateur belge est devenu le poumon de la filmographie du maestro.
Fusionnels et passionnés, les deux compères envisagent chaque plan de leurs collaborations comme des peintres sur le point d’exécuter un tableau. Toutes les couleurs comptent : celles des habits, des murs, des décors, du sol… À l’écran, les tons n’en revêtent que davantage de texture, de profondeur et de sens. Debie sait en effet tirer profit des éclats vifs et restituer toute la puissance du noir.
Pas étonnant que Noé, qui aime tant dévorer les ombres, le sordide, les lieux glauques, se soit associé à un tel plasticien. Lequel épouse à merveille les aspirations de son binôme, en rendant son filmage plus sensoriel, plus moite, plus habité et, par-dessus tout, plus organique. Shooté en caméra portée, avec des focales courtes, Climax convoque en substance toute la grandeur d’un formidable couple de cinéma. Deux artistes qui continuent de s’enrichir mutuellement dans leur volonté irrépressible d’embrasser de nouveaux défis esthétiques.
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2. L’urgence pour moteur
3. Jeunesse intemporelle
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