Vroom vroom : on a classé (objectivement) tous les Fast & Furious

Publié le par Arthur Cios,

(© Universal Pictures.)

Alors que le dixième volet débarque, on a tout reclassé.

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Il y a 18 ans, Vin Diesel et Paul Walker donnaient au tuning ses lettres de noblesse — bien avant Need For Speed : Underground sur nos consoles. Le duo infernal du box-office des années 2000 nous a offert une franchise bouillante, qui a su évoluer quand les voitures fluo et la dubstep crado mourraient en silence pour être à l’origine d’une saga d’action costaude.

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Alors qu’Hobbs & Shaw, premier spin-off de la série, vient de sortir en salles, nous avons décidé de classer les meilleurs films de la saga, du moins mauvais au meilleur — avec forcément pas mal de spoilers.

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#11. 2 Fast 2 Furious (2003)

En vrai, c’est pas tant qu’il est nul. Franchement, à partir du moment où Ludacris arrive face caméra, le truc est sauvé. Mais sans Vin Diesel, la saveur n’est plus la même. On a toujours ces courses dingos, cette CGI laide comme pas deux, on est encore sur du tuning à l’ancienne, une scène de diversion dingue, et puis, Eva Mendes quoi. Mais ça ne suffit pas à remplacer Vin Diesel, désolé. Surtout pas après un premier volet aussi culte.

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#10. Fast & Furious 4 (2009)

En 2009, le retour du duo infernal aurait pu faire plus d’étincelles, aurait dû. La présence de Gal Gadot ne suffit pas à rendre le tout aussi cool qu’avant. Mais tout ce schmilblick sur la supposée mort de Letty ne fonctionne pas autant qu’escompté.

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Point néanmoins pour la pire phrase de drague de la saga, entre Gisele (Gal Gadot) qui demande à Dom (Vin Diesel) “s’il n’est pas un de ces hommes qui préfèrent les voitures aux femmes”, et l’intéressé qui répond : “Je suis un de ces hommes qui apprécie un beau corps, qu’importe la marque”.

#9. Fast & Furious 6 (2013)

La recette commence à prendre forme, mais voir l’équipe au grand complet affronter une team en tous points similaire rend l’ensemble peu crédible. Et on ne parle même pas du retour pas du tout surprise de Letty qui nous fait le coup de l’amnésie.

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Heureusement que Vin Diesel traverse le cockpit d’un avion en flamme avec sa caisse, parce que sinon, on serait plus que déçu.

#8. Hobbs & Shaw (2019)

Ne pas avoir l’équipe au complet donne forcément une saveur un peu moins enthousiasmante à ce film franchement cool et clairement pas le plus désagréable des F&F. Le duo Hobbs/Shaw fonctionne bien, à base de punchlines dégueus (type “Je vais t’enfoncer ma botte si profond dans ton cul que je vais pouvoir te laver les dents avec mon pied”) et de combat de regards risibles (donc géniaux).

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Dommage que tout le tantra sur la famille et à Samoa soit aussi lourd — pour qu’on le dise en parlant d’un F&F, c’est que vraiment les gars ont poussé le délire loin.

#7. Fast & Furious 9 (2021)

Les + : le retour des vielles courses à l’ancienne, le passé exploré de Toretto, le retour de Han, et quelques séquences cools (genre la fuite d’Helen Mirren après un braquage), l’hommage au camion renversé de The Dark Knight et le coup de magnets.
Les – : Roman de plus en plus insupportable, la phase dans l’espace qui n’a aucun sens, les VFX loin d’être exemplaires, un scénario sans queue ni tête, et des scènes qui oublient un peu trop les lois de la physique.

#6. Fast & Furious 8 (2017)

On tend plus sur du Mission : Impossible que du F&F. Les fans seront ravis de voir la méga course-poursuite contre un sous-marin nucléaire — et nous aussi. En revanche, le coup des voitures zombies envahissant New York tient du génie, et sauve un volet qui commençait de manière fainéante. Par contre, on avait dit non pour les dreadlocks sur les cheveux blancs Charlize Theron…

#5. Fast X (2023)

Certains des pires effets spéciaux de la saga, les potards poussés au maximum, le retour de manière parfaitement injustifiée d’absolument tout le monde pour cette ultime course et un pitch centré sur un film sorti il y a plus de dix ans, tout cela n’enlèvera rien au fait que Jason Momoa est, de loin, le meilleur vilain de la franchise, haut la main. +1 pour le retour d’une course à l’ancienne, DE SURCROÎT AVEC L’ÉVIDENCE MÊME : un remix de “Gasolina” de Daddy Yankee. 

Chapeau, Louis.

Louis Leterrier, le réalisateur de Danny the Dog, L’Incroyable Hulk et Fast & Furious 10, passe en trombe dans le Vidéo Club

#4. Fast & Furious : Tokyo Drift (2006)

On est en 2006 et le mauvais 2 Fast 2 Furious a déjà trois ans d’âge et semble avoir enterré une franchise à peine démarrée. Si Neal H. Moritz est encore à la production d’un nouveau volet, il vient cette fois-ci chercher un réalisateur qui n’a jamais filmé une voiture de sa vie, Justin Lee.

Et pour ce troisième opus, place, pour la seule et unique fois, à une action qui va se dérouler totalement dans un pays étranger aux États-Unis, ici le Japon. On suit Sean, un étudiant californien joué par Lucas Black, âgé dans la vraie vie de… 24 ans – sans déconner, ça se voit à l’écran.

Après quelques conneries à base de courses de voitures, il finit par se retrouver à Tokyo dans un autre lycée, s’incrustant par hasard parmi un groupe de drifters. Une bande-son soignée (première fois qu’on retient un morceau dans un Fast & Furious, avec la reprise de “Six Days” par DJ Shadow qui vient rencontrer Mos Def), un cinéaste qui rafraîchit une histoire qui semblait déjà avoir perdu de sa force et quelques séquences mémorables (ce fameux drift au ralenti sur les immenses passages piétons de Shibuya à Tokyo) font de Tokyo Drift le plus original des films de la franchise Fast & Furious.

En sachant que sa place, dans la chronologie de la franchise, est située entre… les 6e et 7e films. Tokyo Drift est clairement l’OVNI des Fast & Furious.

#3. Fast & Furious 5 (2011)

C’est vraiment le film qui va relancer la franchise pour les années 2010. Justin Lin est toujours à la réalisation mais il trouve une nouvelle jeunesse en intégrant Dwayne Johnson, alias The Rock, dans l’équation motorisée.

Bon, les méchants et les gentils qui découvrent qu’ils ne sont pas si différents à la fin, c’est assez facile mais cela fonctionne bien. Et il y a un dernier casse avec carrément un coffre géant traîné sur des kilomètres, donc un régal avec ces deux équipes qui se confrontent jusqu’à la mort, toujours en pays exotique. Une véritable renaissance.

#2. Fast & Furious (2001)

Celui qui a tout lancé. Celui qui t’a donné envie de dépenser tout ton argent de poche en posters de voitures méga tunées avec des néons sous les châssis et des peintures tribales – alors que jusque-là, on le sait tous, t’écoutais David Bowie après la séance d’un Fellini. Celui qui t’a fait croire que tu t’y connaissais en mécanique. Celui qui a mis sur le devant de la scène l’inconnu Paul Walker.

L’indispensable. Pas parfait, mais presque.

#1. Fast & Furious 7 (2015)

Tout est toujours mieux que le précédent dans ce Fast 7. Tout est plus grand, plus gros et plus assumé. La poursuite en saut entre les Etihad Towers d’Abu Dhabi est sûrement une des plus culottées du cinéma d’action tellement elle est à la fois conne, abrutie et parfaitement géniale. C’est totalement impossible, ça repousse les limites de films d’action et ça en ajoute à la légende. Et les retournements de veste incessants entre The Rock et Jason Statham continuent de nous divertir.

Enfin il y a le final, très juste. Cet hommage à Paul Walker avec la musique de Wiz Khalifa et Charlie Puth est l’un des plus beaux réalisé entre fiction et réalité. Il clôt ainsi un duo iconique, celui de Vin et Paul, les rapides et furieux originaux. Rien ne sera jamais pareil. Pour le meilleur et pour le pire.

Article et classement écrit par Aurélien Chapuis, Arthur Cios et Louis Lepron.

Article mis à jour le 16 mai 2023 pour la sortie de Fast X.