Sans pression, l’armée chinoise utilise des images de Transformers dans une vidéo promo

Une vidéo promotionnelle de l’armée de l’air chinoise suscitait lundi l’étonnement des internautes après l’intégration d’extraits de films d’action américains, comme l’a souligné un utilisateur chinois de Weibo :

“On fait la promotion d’un avion militaire fabriqué en Chine avec des extraits de blockbusters réalisés aux États-Unis.”

Déjà vu par près de 4,8 millions de personnes sur le réseau social Weibo, le clip à la production soignée présente une opération de son bombardier stratégique H6, capable d’emporter des bombes conventionnelles ou nucléaires. Entre images haute définition et plans à haute altitude, la vidéo montre des pilotes chinois en train d’attaquer des bases militaires situées sur des îles. Ces dernières ressemblent à celles des États-Unis à Diego Garcia (océan Indien) et Guam (océan Pacifique).

Mais les internautes ont également décelé d’autres détails étonnants dans ce clip d’un peu plus de deux minutes, mis en ligne ce week-end. Des plans d’explosions au milieu de la vidéo ont été empruntés à trois films hollywoodiens : Transformers 2 : La Revanche, Rock, avec Sean Connery, ainsi que Démineurs, oscarisé Meilleur film en 2010.

Des relations tendues entre la Chine et les États-Unis

Ces derniers mois, les relations entre la Chine et les États-Unis sont au plus bas, en raison de plusieurs points de friction : commerce, Hong Kong, Ouïghours musulmans, Huawei ou encore l’application de vidéos TikTok.

Les tensions militaires sont également vives, avec le passage régulier de navires de guerre américains en mer de Chine méridionale pour contester les revendications chinoises. De son côté, la Chine a organisé la semaine dernière des exercices militaires près de Taïwan, en réponse à la visite d’un haut responsable américain sur cette île revendiquée par Pékin mais administrée par un régime rival depuis plus de 70 ans.

“C’est une vidéo promotionnelle chinoise. Pourquoi on n’utilise pas nos propres images ?”, s’interroge donc un autre utilisateur de Weibo, au diapason du ton général des commentaires.

Konbini avec AFP