Vous rêvez de voir les collections du Louvre mais ne pouvez pas y mettre les pieds de sitôt ? Ça tombe bien, certaines des œuvres du musée n’y mettent pas les pieds non plus : ce sont même des milliers d’œuvres qui “voyagent un peu partout en France et dans le monde entier grâce à la politique de dépôt active que mène le musée”, précise le site de l’institution parisienne.
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Ces “dépôts” sont effectués dans des musées, mais pas seulement, il s’agit également d’universités, d’édifices religieux, de mairies, de ministères, de préfectures et d’ambassades. Cette politique ne date pas d’hier, elle est même intégrée dans l’ADN du Louvre puisqu’elle date de sa création, en 1793, et “répond à un objectif clairement posé par la Révolution : rendre le musée accessible à tou·te·s en exposant ses œuvres hors-les-murs et en diffusant les collections nationales sur l’ensemble du territoire”.
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Déjà, en 1801, le ministre de l’Intérieur de Napoléon Chaptal se la jouait grand prince de la capitale en affirmant que, bien que Paris dusse “posséder dans sa collection les œuvres qui tiennent le plus essentiellement à l’histoire de l’art”, “l’habitant des départements” avait aussi le droit de profiter “du fruit de nos conquêtes” et de “l’héritage des œuvres des artistes français”. Jackpot colon + snobinard.
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Deux siècles plus tard et dans l’idée de faciliter l’accès à ses œuvres vagabondes, le Louvre propose une carte interactive qui permet aux internautes de découvrir “les œuvres accrochées près de chez [eux]“. Sachez qu’il existe ainsi 27 œuvres du Louvre au Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d’Alençon, une œuvre à la mairie de Colombes, 230 au Musée d’archéologie méditerranéenne de Marseille, 66 au Musée Labenche de Brive-la-Gaillarde et une au Musée Schœlcher de Pointe-à-Pitre. De quoi s’amuser, loin des Parisien·ne·s.