Il existe une artiste qui a fait le choix d’imprimer ses photos sur des feuilles. Mais pas n’importe lesquelles : de véritables feuilles d’arbre. Artiste plasticienne espagnole, Almudena Romero a fait le choix de s’engager dans un art abordant des sujets socioécologiques. Ses œuvres sont essentiellement des plantes dont elle se sert pour réaliser ses créations. Grâce à la photosynthèse, l’artiste compose avec ce processus pour y imprimer ses images en laissant son négatif posé sur la feuille. Avec la lumière du soleil, la plante enregistre donc les informations lumineuses ou les endroits d’opacité que lui transmet le négatif pour ensuite créer une image.
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“Les parties qui reçoivent plus de lumière produisent de la chlorophylle, d’où les tons vert foncé, et les parties qui reçoivent moins de lumière restent jaune pâle. […] C’est exactement comme dans une chambre noire photographique. Mais au lieu d’avoir un agrandisseur, j’ai un projecteur, et ma toile de cresson est mon papier photo. C’est comme ça que je fais pousser des photos”, explique-t-elle à CNN.
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Elle questionne alors la place de l’humain dans la nature et de son impact sur celle-ci. L’artiste laisse la plante jouer son rôle dans la création, la plante devenant elle-même artiste. C’est une sorte de travail en duo qui oblige Almudena Romero à remercier la nature. Le fait que cet acte soit éphémère le rend rare et précieux, à l’image de la nature. Cette technique est impressionnante et permet d’aborder le sujet de l’écologie en démontrant qu’il est possible de créer sans abîmer.
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L’artiste a d’ailleurs imprimé ses photos de famille sur des feuilles au sein de sa série nommée The Pigment Change. Créées dans le but de disparaître, les photographies de l’artiste nous font réfléchir sur ces souvenirs qu’il faut conserver, malgré le fait que tout ne dure qu’un temps.