C’est quoi, cette nouvelle technologie capable de débusquer les contrefaçons d’œuvres d’art ?

Publié le par Lise Lanot,

© Vincent Besnault/ The Image Bank/Getty Images ; © Grant Faint/The Image Bank/Getty Images

Une bonne nouvelle pour les musées, une mauvaise pour les faussaires.

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Lorsque, en 2017, Bosch a commencé à plancher sur sa technologie Origify, c’était plutôt pour prévenir la vente de contrefaçons de pièces automobiles et aéronautiques. Sept ans plus tard, la multinationale allemande a annoncé adapter son invention au marché de l’art, nous apprend le GuardianLe “système de reconnaissance optique” d’Origify serait en mesure d’attribuer des empreintes numériques aux œuvres afin qu’elles ne puissent être échangées avec des copies, comme ce fut le cas entre 2016 et 2018, lorsqu’un employé du Deutsches Museum de Munich avait volé des œuvres pour les remplacer par des faux (et en avait profité pour s’acheter un nouvel appartement, des montres coûteuses et une Rolls-Royce).

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La technologie consiste en un “système spécial de caméra” basé sur une intelligence artificielle (capable de capter des détails invisibles à l’œil nu) et relié à une application mobile permettant de procéder à l’authentification d’une œuvre : “C’est comme regarder l’empreinte de quelqu’un, une empreinte unique qui ne peut pas être copiée”, insiste le développeur d’Origify, l’inventeur Oliver Steinbis. Selon Bosch, qu’importe le niveau de précision des faussaires, leur technologie serait capable de détecter toute dissemblance, aussi minime soit-elle.

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L’IA au service de l’art (et de son juteux marché)

La problématique des contrefaçons artistiques est une thématique récurrente dans le monde de l’art. C’était d’ailleurs la promesse des NFT, ces œuvres virtuelles associées à des certificats d’authenticité répertoriés dans des blockchains. Considérées comme inviolables, ces blockchains conféraient aux œuvres leur authenticité et faisaient des NFT le “futur de l’art” selon leurs plus fervent·e·s défenseur·e·s.

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On s’est bien vite rendu compte que les NFT, c’était surtout le futur des boursicoteur·se·s du IIIe millénaire et le marché de l’art traditionnel n’a finalement pas tant suivi la tendance. La technologie de Bosch suit plus ou moins le même concept, pour des œuvres bien physiques. Ces incursions de plus en plus fréquentes des intelligences artificielles dans le monde de l’art ne s’arrêtent pas aux contrefaçons, elles concernent également l’authentification de certaines œuvres dont l’auctorialité peut ajouter quelques zéros aux estimations de vente. Là où il y a de l’argent à faire, les IA seront toujours utiles.