Ça y est, le douzième volet de la série horrifique créée par Ryan Murphy et Brad Falchuk est lancé. Intitulée Delicate, cette nouvelle saison voit la franchise s’essayer pour la toute première fois à une adaptation, et voit l’illustre Ryan Murphy passer les rênes pour la première fois également.
Publicité
C’est donc la réalisatrice Halley Feiffer qui a entièrement adapté le roman Delicate Condition de Danielle Valentine pour le retour toujours très attendu de la série à succès. Et à en croire le premier épisode disponible en France depuis le 21 septembre, American Horror Story: Delicate semble déjà relever le niveau narratif de la série (qui patinait depuis plusieurs années), au détriment de l’aspect gore et absurde qui manque cruellement à ce premier épisode.
Publicité
Parmi les surprises de cette nouvelle saison, on retrouve un casting cinq étoiles, mené par le trio Emma Roberts, Cara Delevingne et… Kim Kardashian. Si la femme d’affaires star de téléréalité était largement attendue au tournant pour ce premier “vrai rôle”, il faut dire qu’elle n’a pas déçu les fans. Beaucoup s’accordent même pour lui décerner la palme de la meilleure performance pour l’instant. Et, aussi surprenant que ça puisse nous paraître, on est plutôt d’accord.
Publicité
Dans la peau de la charismatique Siobhan Corbyn, Kim Kardashian attire naturellement l’œil. Son personnage campe un rôle de confidente pour la protagoniste de cette nouvelle histoire d’horreur, à savoir Anna Victoria Alcott (Emma Roberts), une actrice tiraillée entre un besoin de succès professionnel et un désir de maternité. Kim Kardashian s’offre une partition pop et comique qui s’ouvre d’entrée de jeu sur une première ligne de dialogue mémorable, invitant deux réalisateurs en vogue à “suck [her] clit” (“[lui] sucer le clito”). Kim K en pleine forme.
Publicité
Comme le souligne un twittos, avec 16 ans d’expérience dans sa propre série autofictive Les Kardashian, Kim a de la bouteille et n’est certainement pas impressionnée par les caméras. D’autant plus que le rôle qu’elle campe ici, à savoir une attachée de presse vorace, déterminée et bling-bling, ne s’éloigne que très peu de sa réalité jet-set. Vous n’apprendrez pas à Kim Kardashian comment porter une coupe de champagne ou mal parler à ses collègues au téléphone. On a même parfois l’impression de voir une caricature de sa propre mère, la femme d’affaires Kris Jenner.
Ailleurs, on ressent un brin de méta dans une scène en particulier, lorsque le personnage de Kim K aborde un incident (fictif) survenu à Courteney Cox, impliquant une intrusion chez elle et un vol de lingerie. Elle ajoute : “Les flics n’ont rien fait. Ils pensent que si une femme est une personnalité publique, elle demande à être harcelée.” La phrase résonne fortement avec ce qui lui était arrivé à Paris, en 2016, lors d’un braquage reconnu comme étant le plus important vol commis sur un particulier depuis plus de vingt ans en France.
Publicité
Kim Kardashian est dans sa zone de confort, et ça paie. Face à une Cara Delevingne pour l’instant privée de dialogue et une Emma Roberts qui agace plus qu’autre chose dans un rôle qui manque encore de profondeur, le personnage de Kim Kardashian est celui qui se démarque. C’est aussi celui qui confère à ce début de saison l’esprit camp si spécifique à la série, la présence de la star de téléréalité dans American Horror Story étant déjà un événement en soi. Vivement la suite.
American Horror Story : Delicate, partie 1, un nouvel épisode chaque jeudi sur CANAL+.
Publicité