Apaisé, pour de bon
Après avoir annoncé que son dernier album sortira en 2025, le rappeur belge offre J’AI MENTI., un nouvel album nommé ainsi car il résulte d’une surproductivité de l’artiste, après avoir d’abord annoncé un EP, qui se retrouve être un album de onze titres. On l’a reçu quelques jours avant la sortie de son nouveau projet.
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Konbini | Après huit ans en tête d’affiche du rap français, comment on se sent à la veille de la sortie d’un nouvel album ?
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Damso | Je me sens bien, je me sens serein. Je n’appréhende plus grand-chose, je vis juste.
Dans un message que tu adressais aux jeunes artistes, tu disais “Émancipez-vous […] Soyez votre premier fan. Rien ne sert de courir après le succès, il est éphémère.” Est-ce que tu as réussi à t’affranchir de la pression du succès ?
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Je pense, parce que je ne ressens plus de pression, à ce niveau-là en tout cas.
Tu disais aussi “Il faut faire les choses par plaisir, pour soi, jusqu’à ce que ça plaise”, c’est ta vision des choses aujourd’hui ?
Oui, ça l’a toujours été mais la différence entre avant et maintenant c’est que j’ai découvert à quel point ça me parle vraiment pas quand on parle de moi, ça ne me touche pas. Je crois que j’étais pas au courant à quel point c’était si fort, là je le vis vraiment mieux.
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Une écriture thérapeutique
Connu pour son écriture tranchante, Damso se surpasse dans son dernier album avec des rimes acerbes dignes de ses plus grandes heures selon ses fans. Mais que traduire de toute cette haine ?
Konbini | Est-ce que l’écriture est une forme de thérapie pour toi ?
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Damso | J’écris en utilisant ma haine, comme je frappe dans un sac de boxe. J’étais très énervé quand j’ai écrit “Laisse-moi tranquille.”, j’avais besoin de m’exprimer l’écriture est mon exutoire.
La van life
“Vous voyez un homme qui vient de réaliser son rêve”, c’est ce que déclarait Damso en story Instagram lors de l’achat de sa caravane.
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Konbini | Elle ressemble à quoi ta van life ?
Damso | Ah c’est pas vraiment une van life, faut que je raconte la genèse de cette histoire pour que les gens comprennent. En 2012, j’ai fait mon plan de dix ans, les gens me prenaient un peu tous pour un fou mais moi j’étais persuadé que c’était possible qu’un jour j’y arrive et qu’un jour je sois un peu plus à l’aise financièrement. Je parlais avec des amis, et dans une def’, je dois l’avouer, je leur ai dit “si demain j’ai plein d’argent, je crée un véhicule très compliqué pour faire du son, tu serais chaud de venir, on partirait où tu veux pour faire du son ?” et je pense que dans la déf’, tout le monde a oublié mais moi je n’ai pas oublié et là je suis en train de construire le studio, minutieusement dans le camping-car.
Le plan après la musique
Pourtant en pleine puissance dans les charts, Damso a déjà annoncé son dernier album. Forcément, on a envie de savoir à quoi ressemblera la suite pour lui.
Konbini | Qu’est-ce que tu as envie de laisser comme héritage ?
Damso | J’en sais rien. Je dirais “prenez, mangez-en tous, ceci est mon son, livré pour vous”.
Est-ce que t’as déjà un plan pour ce que tu feras après la musique ?
Je vais m’amuser, j’ai envie de designer des choses, j’ai plein de choses mais c’est surtout que le game ne me parle plus. La musique me parle mais le game ne me parle plus. J’ai l’impression d’avoir fait le tour, j’ai écrit pour des gens, ils ont fait diamant, j’ai écrit pour moi-même, j’ai aidé des gens sans rien attendre en retour, j’ai fait ce que j’avais à faire. La longévité ne m’a jamais intéressé. J’ai l’impression d’être le prof, j’ai besoin de retrouver une place d’élève dans une autre catégorie.
L’interview complète est à retrouver sur YouTube.