L’ancêtre des youtubeurs ASMR n’a jamais été aussi populaire, et ça commence à agacer Spotify. Depuis quelques années, la plateforme de streaming suédoise constate que le nombre d’auditeurs de bruits blancs grimpe en flèche. Acouphènes, troubles du sommeil, relaxation… Tant de raisons qui nous poussent à écouter un petit bruit de pluie ou de vent. Mais alors, pourquoi ça pose problème à Spotify ?
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Plic ploc
Il n’y a rien qui ressemble plus à un bruit de pluie qu’un autre bruit de pluie, et c’est bien le problème. Ne craignant pas le changement de morceaux aléatoire ou les publicités toutes les trente minutes, une grande partie des auditeurs de bruits blancs n’est pas abonnée à Spotify. Un gros manque à gagner pour la plateforme. Mais ce n’est pas tout : majoritairement utilisées pour s’endormir, les playlists de bruits blancs affichent d’énormes scores, puisque évidemment, déjà dans les bras de Morphée, les auditeurs ne peuvent plus faire pause.
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Selon Bloomberg, ces podcasteurs, dont les émissions impliquent la lecture répétée de divers bruits, comme des vagues qui se brisent ou des sons d’oiseaux, pourraient gagner 18 000 dollars par mois grâce aux publicités placées par Spotify dans la programmation. Un document interne révèle que les bruits blancs et les podcasts de bruits d’ambiance totalisent 3 millions d’heures de consommation quotidienne sur la plateforme musicale.
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Spotify cherche donc un moyen d’orienter les auditeurs vers une direction plus rentable. La société a envisagé de supprimer les playlists de bruits blancs et d’interdire les téléchargements futurs, tout en redirigeant l’audience vers une programmation comparable, plus économique pour Spotify. Selon les chiffres transmis par Bloomberg, la plateforme de streaming a conclu qu’une telle action pourrait leur rapporter un bénéfice supplémentaire de 38 millions de dollars.
Vers une fin des bruits blancs sur Spotify ?
Bien que la décision d’éradiquer les bruits blancs n’ait été pour l’instant qu’envisagée, plusieurs des personnes qui les mettent en ligne ont remarqué que certains de leurs épisodes avaient disparu, sans avertissement.
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Ce n’est pas la première fois que les bruits blancs suscitent la controverse. Il y a quelque temps, c’est l’industrie de la musique qui s’en était inquiétée. Les dirigeants des grandes maisons de disques s’étaient plaints que les morceaux d’artistes réputés se voyaient attribuer la même valeur que des bruits blancs.
“Il est impossible qu’un flux d’Ed Sheeran ait exactement la même valeur qu’un flux de pluie tombant sur le toit”, a déclaré plus tôt cette année le PDG de Warner Music Group, Robert Kyncl, à Music Business Worldwide.