Le 13 février dernier, minée par plusieurs polémiques, la direction de l’Académie des César, accusée d’opacité et d’entre-soi, avait démissionné en bloc à seulement deux semaines de la cérémonie.
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Hier, l’Académie a donc adopté une profonde refonte de son institution pour tenter d’endiguer notamment les accusations de sexisme dont elle fait l’objet depuis la polémique du dîner des révélations et du César “de la honte” décerné à Polanski. Elle va donc mettre fin à un vieux système de cooptation en mettant en place des élections où les 4 313 membres de l’Académie pourront être candidat·e·s et voter pour leurs représentant·e·s avant début septembre.
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Cette refonte met également l’accent sur l’égalité hommes/femmes et prévoit donc “la parité intégrale” dans les instances de décision. Ainsi, la présidence sera dirigée par “un tandem homme/femme”, a annoncé l’Académie dans un communiqué.
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Les nouveaux dirigeants devront ensuite rapidement s’atteler à renforcer “la parité, la diversité et la représentativité” de l’Académie des César afin qu’elles soient effectives pour l’édition 2021.
Ce matin, la réalisatrice Claire Denis, qui avait été écartée du dîner des révélations, jugée“pas assez légitime et médiatique” pour marrainer un espoir, a réagi à ces réformes au micro de Franceinfo, saluant “un pas en avant” même si, pour elle, les instances de décision de l’Académie des César “ne représentent pas le cinéma français” qui est “loin d’être sclérosé”.