Ça ressemble à quoi, la charge mentale ? Si l’illustratrice féministe Emma avait apporté une réponse à travers sa bande dessinée Un autre regard, une artiste a documenté le concept en photos, prises entre les murs des foyers. Clare Gallagher, établie en Irlande, a ainsi publié un ouvrage intitulé The Second Shift, autrement dit, “la deuxième journée”.
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“‘La deuxième journée’ est le terme donné au travail invisible des tâches domestiques et parentales principalement effectuées par les femmes en plus de leur emploi rémunéré”, explique l’autrice du livre en préambule. Pour traduire la charge mentale en images, Clare Gallagher, dépeinte comme une photographe discrète, s’est immiscée au cœur de maisons familiales pour capturer ces tâches du quotidien : les courses, la cuisine, la vaisselle, le ménage, le repassage, les soins aux enfants…
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Au fil des pages, la photographe s’est attelée à rendre visible ce travail domestique, à travers les casseroles sales, le panier débordant de linge, une poubelle pleine… Autant d’éléments intégrés au quotidien qui peuvent paraître anodins mais qui représentent au total plusieurs heures de boulot – bénévole, celui-là – par semaine.
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Selon les chiffres de l’Ifop pour Consolab, les Françaises seraient ainsi 73 % à déclarer en faire plus que leur conjoint à la maison. Une autre étude menée en 2015 par l’Insee apporte davantage de précisions sur le poids de la charge mentale : dans un couple hétéro, les femmes consacreraient en moyenne plus de trois heures aux tâches domestiques contre 1 h 45 pour les hommes.
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L’ouvrage autopublié The Second Shift de Clare Gallagher est disponible directement sur son site.