Cannes : le jour où George Lucas est entré en douce au festival, sans y être invité

Publié le par Konbini avec AFP,

© Sameer Al-Doumy/AFP

Lors d’une master class organisée au Festival de Cannes, le réalisateur de Star Wars a partagé moult anecdotes sur ses films.

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Comment il s’est faufilé à Cannes en 1971, les critiques sur le manque de diversité de ses films… George Lucas, père de Star Wars, a donné une master class vendredi sur la Croisette. Ce soir, il recevra à l’âge de 80 ans, la Palme d’honneur.

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Pas de films à “récompenses”

Malgré les milliards de recettes au box-office engrangés par sa franchise, le réalisateur n’a jamais remporté d’Oscar dans son pays, excepté une statuette honorifique. “C’est toujours formidable d’être reconnu”, commente-t-il vendredi devant le public cannois. “Évidemment, nous avons beaucoup de fans et tout ce genre de choses. Mais en termes de récompenses, je ne fais pas le genre de films qui gagnent des récompenses !”

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“Pas de billets”

Lucas est venu pour la première fois à Cannes, en 1971, pour son film de science-fiction expérimental THX 1138. Ce fut un échec au box-office et le studio Warner refusa de payer son voyage en France pour le Festival. Lucas s’est débrouillé pour débarquer sur la Côte d’Azur “sous une pluie de dingue”. “Nous avons pu voir le film. Nous nous sommes faufilés. Nous n’avions pas de billets. Nous n’avions rien. Nous sommes simplement entrés”, se souvient-il. Interrogé des décennies plus tard pour savoir pourquoi il ne s’était pas présenté à la conférence de presse du film, il a répondu : “Je ne savais pas qu’il y en avait une…”

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“Chiens, vaisseaux spatiaux”

THX 1138 a fini par devenir “culte, parce que les gens prenaient de l’acide et le regardaient”, s’amuse Lucas. Son film suivant, American Graffiti (1973), fut également détesté au début par son studio, mais rapporta plus de 100 millions de dollars au box-office. Un cadre du studio Fox lui propose de faire “tout ce que vous voulez… Vous avez d’autres films ?”. “J’ai dit : ‘Eh bien, j’ai ce truc de science-fiction, film fou des années 1930… Des chiens pilotant des vaisseaux spatiaux et tout ça’. À sa grande surprise, le studio accepte. Star Wars sort en 1977, le reste appartient à l’Histoire.

“Sauce secrète”

Le phénomène Star Wars n’existerait sans doute pas sans sa partition épique signée du compositeur John Williams. Et là, Lucas dit merci à “Steve”, c’est-à-dire Steven Spielberg. C’est ce dernier qui le recommande à Lucas alors que Williams, à l’époque, à la réputation d’“un gars du jazz”. “Quand j’ai entendu la musique avec tout l’orchestre, je me suis dit : ‘Oh mon Dieu’“, dépeint Lucas. “Le son représente la moitié du film… C’est la sauce secrète.”

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“Et la princesse Leia ?”

Lucas a balayé à Cannes les critiques sur Star Wars, accusé d’être sorti d’un moule trop blanc et trop masculin. “La plupart des personnages sont des extraterrestres”, a-t-il rétorqué. “Même s’ils sont grands et poilus ou s’ils sont verts, l’idée est que tous les gens sont égaux.” Au reproche du manque de femmes dans ses films, Lucas a répondu : “À votre avis, qui sont les héros de ces films ? Et la princesse Leia ? C’est elle la cheffe de la rébellion.”