Bug Rap 2000 : la playlist rétro pour laisser 2020 derrière nous pour toujours

Publié le par Aurélien Chapuis,

L'année 2000 a été particulièrement prolifique niveau rap américain entre OutKast, Shyne, M.O.P., Three 6 Mafia ou Nelly.

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Pour fermer définitivement la porte à cette satanée année 2020, quoi de mieux qu’un voyage dans le temps vers le bug de l’an 2000. Avec le nouveau millénaire, le rap se porte comme un charme avec des gros artistes en transition et des nouveaux venus aux styles complètement différents. Voici notre playlist rétrospective, plus de sept heures de musique balayant très largement le spectre du rap américain de l’époque, de New York comme de Los Angeles en passant par Houston et Memphis.

En l’an 2000, Eminem confirme sa place sur le podium avec Marshall Mathers LP, la suite de son Slim Shady LP. Avec son tube “Stan”, il finira de briser toutes les frontières, pas uniquement celles du rap, devenant l’artiste pop le plus important de ce nouveau siècle. De son côté, Jay-Z opère une transition avec la compilation Dynasty: Roc La Familia, qui met surtout en avant un nouvel artiste exceptionnel de Philadelphie : Beanie Sigel. Il sort aussi en 2000 son premier album, brûlant et sans concession.
Snoop Dogg revient aussi à un son plus californien avec The Last Meal, son dernier album chez No Limit de Master P. Les retrouvailles avec Dr. Dre, Kokane ou Nate Dogg sont des grosses réussites. OutKast termine sa mutation avec Stankonia, son album le plus pop qui va emmener des titres comme “Ms. Jackson” sur les radios du monde entier, un marqueur d’une époque, le rap de l’année 2000.
Le plus gros tube hip-hop de l’année revient sûrement à M.O.P. avec l’intemporel “Ante Up” qui marque l’entrée dans son quatrième album, Warriorz, le plus plébiscité de tous ses projets. Le Wu-Tang continue son parcours avec The W, un album un peu en demi-teinte qui marque une nouvelle ère pour le groupe mythique aux neuf membres. En son sein, Ghostface Killah montre une hargne et une supériorité dans son album Supreme Clientele, un classique du genre, peut être le dernier de l’équipe de Staten Island.
Prodigy laisse son duo Mobb Deep quelque temps pour se lancer en solo sur l’excellent H.N.I.C. dont on vous parlait il y a peu. Les Ruff Ryders sont aussi en forme avec une deuxième compilation bien efficace et l’album monolithe We Are The Streets de The Lox. Capone-N-Noreaga sort une suite au classique War Report, sans en atteindre les sommets. À l’ouest, Xzibit renaît après deux albums, devenant nouvelle égérie de l’énergie explosive de Dr. Dre avec Restless. Plus au sud, Three 6 Mafia s’assure un hymne incroyable avec UGK, “Sippin On Some Syrup” mais aussi l’intemporel “Who Run It”, beaucoup repris ces dernières années. Mystikal devient aussi une star nationale avec ses tubes produits par le duo The Neptunes.
Mais c’est surtout les nouveaux artistes qui vont marquer l’année 2000, comme Nelly avec son style chanté-rappé, Ludacris avec un premier disque efficace qui place encore Atlanta sur la carte du rap, mais aussi Shyne ou Black Rob pour reprendre le flambeau de Bad Boy Records, ou encore Dead Prez avec l’entêtant et sulfureux “Hip Hop”. Et c’est justement dans le rap plus indépendant et alternatif que des belles surprises apparaissent comme le premier album de Slum Village avec J.Dilla, le projet génial Quasimoto de Madlib ou l’incroyable album de Common produit par The Soulquarians.

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BUG RAP 2000 la playlist

L’année 2000 est vraiment un cru très fourni pour le rap américain avec de nombreuses facettes, élargissant encore son univers. Ce début d’une nouvelle décennie montre plein de belles choses en devenir, des artistes en transit, des hits pour les clubs, des nouveaux talents qui vont marquer leur temps. Plongez-vous vingt ans en arrière pour en finir avec ce 2020 dystopique. Le bug de l’an 2000 n’a jamais eu lieu, la victoire du rap par contre oui.
 

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