Disponible depuis le 18 janvier, Sample ! Aux origines du son hip-hop, le premier livre du journaliste musical Brice Miclet, retrace quarante ans d’histoire du sampling.
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Brice Miclet est journaliste musical pour Les Inrocks, Trax, Ouest-France, Guitar Part ou encore Bikini.
La littérature musicale est aujourd’hui si volumineuse qu’il est difficile de ne pas trouver son bonheur en librairie, y compris sur des sujets pointus ou très spécialisés. Il en est pourtant un, très important dans l’histoire du quatrième art, qui n’avait jusqu’alors jamais été traité.
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Composante essentielle de la musique électronique et essence même du hip-hop, le sampling – l’échantillonnage qui consiste à reprendre des morceaux existants pour en créer de nouveaux −, est bel et bien absent du flot d’ouvrages spécialisés en la matière.
Constatant cela, Brice Miclet, journaliste passionné par le hip-hop, a pris le problème à bras-le-corps en écrivant un ouvrage des plus complets : Sample ! Aux origines du son hip-hop (éditions Le mot et le reste).
Paru aux éditions Le mot et le reste, cet ouvrage de 256 pages commence par une savante leçon d’histoire énumérant tous les types de samples, les techniques de sampling et les innovations technologiques qui se sont développées jusqu’à aujourd’hui.
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Des évolutions cycliques faites de hauts et de bas, toujours remises dans leurs contextes politique, social et culturel. Si l’art du sampling ne fut d’abord maîtrisé que par une poignée de DJ, il s’est rapidement transmis jusqu’à arriver à la portée de nombreux artistes un tant soit peu diggers, faisant du hip-hop une musique à la richesse infinie.
Mais le sampling a aussi son lot de sombres histoires, faites de procès retentissants, particulièrement lors de l’émergence du mouvement dans les années 1970-1980. En effet, la pratique a beau avoir donné certaines des plus belles pépites du genre, elle n’en reste pas moins un vol, une spoliation égoïste des empreintes sonores issues du travail des instrumentistes. Un “vol bienveillant”, comme aime le qualifier Brice Miclet – mais un vol quand même, si bien que les batailles judiciaires pour violation de droits d’auteur ne manquent pas.
L’histoire du sampling en 100 morceaux
Une fois le décor planté, l’auteur nous embarque au cœur de son travail : un voyage en cent étapes dont chaque escale se concentre sur un titre samplé, à travers son histoire et de multiples anecdotes. Mais choisir 100 morceaux sur une période longue de quarante ans n’est pas une mince affaire, au vu des innombrables classiques que nous a offerts le hip-hop.
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Pour pallier ce problème, Brice Miclet s’est donc montré ingénieux en choisissant de n’aborder qu’un sample par artiste. “Sinon on a vite fait de prendre 50 sons de Dr. Dre et 50 de DJ Premier”, s’amuse-t-il. Reste, une fois encore, à faire des choix pertinents.
“Comme toute liste, c’est très subjectif, mais j’ai voulu dépasser mes affinités. J’ai donc tenté de trouver un équilibre entre les périodes. Mais ce qui a fait la différence dans mes choix, ce sont surtout les anecdotes à raconter autour du sample en question.
Dans ma démarche, j’ai voulu aller bien au-delà d’un simple intérêt musical et aller au fond des choses – c’est forcément plus intéressant.”
Ainsi, du premier morceau de rap officiellement reconnu, “Rapper’s Delight” du Sugarhill Gang, à “Yah” de Kendrick Lamar, en passant par “What’s The Difference” de Dr. Dre (qui sample ce bon vieux Charles Aznavour), “California Love” de 2Pac, “Hard Knock Life” de Jay Z ou encore “Mask Off” de Future, ce sont donc 100 morceaux de rap américain et français, plus ou moins célèbres, qui sont décortiqués.
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Sample ! Aux origines du son hip-hop est le bouquin idéal pour parfaire sa connaissance du hip-hop. Pour les mélomanes simplement curieux, il est aussi un excellent moyen de revisiter certains classiques (et d’en découvrir des nouveaux).