Plus actuelle que jamais, la satire Borat 2 a malheureusement été rattrapée par la réalité. Quatorze ans après son premier volet controversé, Sacha Baron Cohen est revenu piéger l’Amérique de Trump pour le plus grand plaisir des téléspectateurs, visiblement nombreux devant Borat Subsequent Moviefilm: Delivery of Prodigious Bribe To American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan.
Publicité
Selon les chiffres (très vagues) communiqués par Amazon Prime Video, diffuseur de ce second film, et relayés par The Hollywood Reporter, ils seraient déjà des “dizaines de millions” à avoir suivi la suite des aventures du reporter kazakh, mise en ligne vendredi dernier. À ce jour, la plateforme compte 150 millions d’abonnés à travers le monde.
Publicité
“Very nice!”
Ces chiffres sont vus d’un très bon œil par le Kazakhstan, d’abord heurté par la mauvaise publicité du premier volet de 2006, pourtant à l’origine d’un boom touristique dans le pays. En effet, celui-ci avait alors multiplié par dix le nombre de visas délivrés. Le pays a finalement décidé de mettre de l’eau dans son vin et s’est paré d’un peu d’autodérision pour accueillir ce nouveau film.
Publicité
Quatorze ans plus tard, le pays mise donc désormais sur cette caricature kazakhe pour promouvoir le pays et relancer le tourisme en perte de vitesse. Dans une série de quatre courtes vidéos mises en ligne par Kazakhstan Travel, le ministère de la Culture kazakh reprend le “Very nice!” désormais culte de Borat, pour mettre en avant l’attractivité du pays, des paysages au folklore local, de façon simple, efficace et percutante.
And the Oscar goes to…
Le film signe un retour événement inattendu, que des scènes devenues virales ont certainement permis de promouvoir encore davantage. Rudy Giuliani en a fait les frais avant même la mise en ligne du film sur Amazon Prime.
Publicité
Les images de l’ancien maire de New York, avocat de Donald Trump, qui concluait une fausse interview conduite par la fille cachée de Borat dans une fâcheuse posture, la main dans le pantalon, ont fait le tour du monde avant que le principal intéressé s’en défende sur Twitter. Si les médias se sont massivement emparés de cette séquence, plus rares sont ceux qui ont souligné la performance de Maria Bakalova, qui a piégé Rudy Giuliani dans le rôle de Tutar.
Si Borat était le seul maestro de l’improvisation du premier volet, il a dû trouver une partenaire de jeu à son niveau pour incarner Tutar dans ce second film. Un challenge relevé par Maria Bakalova, 22 ans, qui a coiffé au poteau plus de 600 candidates et que Baron Cohen aimerait donc voir récompensée d’un Oscar.
“Ça a été un processus de sélection extrêmement difficile, mais elle était… Si elle ne remporte pas l’Oscar, je ne comprends pas à quoi sert l’Académie”, a déclaré l’acteur au micro de Stephen Colbert.
Publicité