L’immense château de cartes construit depuis 2010 par Live Nation et Ticketmaster semble sur le point de s’écrouler. C’est en tout cas le souhait du ministère de la Justice et de sa division antitrust encadrant le maintien de la concurrence qui ont poursuivi Live Nation en justice le jeudi 23 mai, voyant en l’organisation un géant exerçant un “contrôle monopolistique sur l’industrie du spectacle vivant aux États-Unis”, selon le communiqué du ministre de la Justice, Merrick Garland.
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Après le fiasco de Ticketmaster lors de la tournée 2022 de Taylor Swift qui avait entraîné une enquête ou encore l’affaire des billets revendus au prix fort en 2019, Live Nation et Ticketmaster étaient largement pointés du doigt pour ces pratiques et leur monopole anticoncurrentiel, comme déclare le ministre : “Les fans paient des frais plus élevés, les artistes ont moins d’opportunités de se produire en concert, les petits promoteurs sont tenus à l’écart et les salles de concert ont moins de choix en matière de billetterie.”
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En possédant Ticketmaster, le géant Live Nation s’octroie un avantage considérable. Qui plus est, l’organisation est accusée par le gouvernement de menacer certains concurrents afin de garder le contrôle sur l’économie du secteur et signerait des contrats d’exclusivité avec plusieurs salles ou artistes lorsque ces derniers se produisent dans les lieux gérés par Live Nation.
La solution d’après le ministère de la Justice ? La séparation de Live Nation et Ticketmaster. En réponse à ces accusations, le leader de l’événementiel explique faire face à des “pressions politiques intenses et une campagne de lobbying de ses rivaux et des revendeurs de billets”. Difficile d’affirmer quand le public pourra observer des changements directement sur ses billets, puisque le procès devrait durer plusieurs années.
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