Il aura fallu attendre 2017 avec la première partie de Ça pour que le nom de Bill Skarsgård devienne populaire. Sauf que derrière la performance certes folle de l’acteur suédois dans le film d’horreur d’Andy Muschietti se cache un talentueux jeune homme qui avait, et ce depuis fort longtemps, toutes les armes en main pour briller — et les avait déjà exploitées.
Publicité
Retour sur Bill Skarsgård, l’acteur qui brille dans la saga Ça dans le rôle génialement terrifiant de Grippe-Sou, dont le deuxième volet vient tout juste de sortir en salles, et dont vous allez sans nul doute entendre parler dans les prochaines années.
Publicité
Une famille connue du cinéma suédois
Il faut dire que la famille Skarsgård n’est plus à présenter à personne en Suède.
Publicité
D’un côté, on trouve un père, Stellan John, à savoir l’un des acteurs suédois les plus populaires au monde, qui jouit d’un CV allant de nombreux Lars Von Trier (Breaking the Waves, Dancer in the Dark, Dogville, Nymphomaniac) au MCU (il joue le professeur Erik Selvig dans Thor qu’on retrouve dans Avengers), en passant par Will Hunting, Amistad de Steven Spielberg ou même Pirates des Caraïbes — et bientôt dans le Dune de Denis Villeneuve !
Dans la famille, je demande Alexander, le grand frère qu’on a pu voir dans True Blood, Melancholia de Lars Van Trier, ou même le (pas très bon) Tarzan sorti en 2016. Mais il y a aussi l’autre frère, Gustaf, que lui, vous avez pu voir dans Vikings ou Westworld. Bref, vous avez saisi le tableau.
C’est peu dire que le chemin semblait tout tracé pour le jeune Bill — même si c’est le seul à vraiment se démarquer, avec Alexander donc, de cette fratrie de six bambins. Il démarre donc sa carrière au cinéma très tôt, alors qu’il n’a que 10 ans, dans un thriller suédois, Järngänget. Il faudra un peu de temps avant que son nom se démarque (au moins 10 ans), notamment dans sa performance dans la comédie Simple Simon en 2010.
Publicité
Ce rôle lui permet de quitter les terres suédoises, et d’aller s’aventurer du côté de plus gros films, comme la nouvelle version britannique d’Anna Karenine aux côtés de Keira Knightley, Alicia Vikander ou encore Jude Law. Mais c’est surtout l’année suivante qu’on le remarque, dans le rôle du vampire dans la géniale et trop sous-estimée série Netflix (une des premières) Hemlock Grove.
Ces trois saisons ont probablement aidé au lancement de la fusée Bill Skårsgard, puisqu’on le retrouve par la suite dans ses premières productions hollywoodiennes, avec d’abord le blockbusterien Divergente 3 : Au-delà du mur, le petit indé Battlecreek, ou encore le bien bourrin Atomic Blonde avec Charlize Theron. Et ça, c’était avant Ça.
Publicité
En 2017, Andy Muschietti lui offre (pour l’instant) son meilleur rôle, avec un Grippe-Sou nouvelle version qui fait froid dans le dos dès les premières images qui ont été offertes à voir sur le Web. Les trailers font trembler d’effroi les fans du genre, les Kingophiles et autres cinéphiles. Les critiques sont dithyrambiques, et le succès est énorme (plus de 800 millions de dollars récoltés à travers le monde pour un film qui n’avait pas l’ampleur d’un blockbuster de la sorte).
Forcément, avant cette suite, l’acteur suédois a eu le temps de se plonger dans quelques projets ici et là, comme dans Assassination Nation, dans la série Castle Rock ou même un léger passage du côté de Deadpool 2 (il y joue un des héros de la X-Force, Zeitgeist).
Sa performance dans Ça, chapitre 2 est peut-être encore plus folle que dans le premier, et Grippe-Sou est plus grinçant et angoissant que jamais. Ses deux heures et demie de maquillage par jour, et les galères qui venaient du fait de porter ce lourd fardeau, en valaient le coup puisqu’il songe déjà à reprendre le rôle dans un potentiel troisième film.
Publicité
En effet, le réalisateur aimerait explorer la mythologie du monstre en dehors du bouquin de King, nous expliquant ainsi “le monstre est là depuis des millions d’années, interagit avec les humains depuis au moins 5 000 ans et revient tous les 27 ans, alors imaginez toutes les possibilités ?”
Avant de le revoir reprendre le costume dans les prochaines années, Bill Skarsgård aura le temps de se démarquer à nouveau. Déjà, on le retrouvera dans le film de science-fiction Nine Days, mais aussi dans la grosse production Netflix The Devil All The Time avec Mia Wasikowska, Tom Holland, Robert Pattinson ou encore Sebastian Stan. Et encore, ce n’est que le début.
Il ne faudra pas s’étonner si les projets pleuvent du côté de l’acteur suédois après cette nouvelle performance.