Doctor Strange 2 : Benedict Cumberbatch regrette le retrait d’une scène LGBTQ+ par l’Arabie saoudite

Publié le par Arthur Cios,

(© Marvel Studios / Disney)

Il s’agit d’une scène de douze secondes dans laquelle un personnage fait référence à ses "deux mamans".

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L’acteur britannique Benedict Cumberbatch a dit mardi être “déçu” mais pas surpris que l’Arabie saoudite ait demandé à Disney de supprimer les “références LGBTQ+” du dernier film de Marvel avant qu’il ne puisse être projeté dans les salles de ce royaume ultra-conservateur.

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“C’est difficile de ne pas s’en émouvoir”, a déclaré l’acteur anglais, qui joue le rôle principal dans Doctor Strange in the Multiverse of Madness, dont la sortie est prévue pour début mai. “Mais je crains qu’il ne s’agisse d’une déception attendue”, a-t-il poursuivi, cité par l’agence de presse britannique PA.

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Dans la scène en question, qui dure “à peine douze secondes”, la super-héroïne lesbienne America Chavez fait référence à ses “deux mamans”, a précisé lundi Nawaf Al-Sabhan, le responsable de la classification des films en Arabie saoudite.

Benedict Cumberbatch, nommé cette année aux Oscars pour son rôle dans The Power of the Dog, a déploré des “régimes répressifs” connus pour ne pas être inclusifs. Il ajoute ainsi :

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“Le personnage est dans la BD originale, ce n’est pas quelque chose que nous avons créé au nom de la diversité. […] C’est un personnage incroyable. Et [le fait qu’elle soit lesbienne] est juste un aspect du personnage. C’est tout ce que ça devrait être.”

L’homosexualité est un délit potentiellement passible de la peine capitale en Arabie saoudite, qui opte pour une interprétation très stricte de la loi islamique, même si ce royaume a entrepris des réformes sociales ces dernières années. Sous l’impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane, cette monarchie conservatrice du Golfe s’est ouverte aux divertissements et aux grands événements mondiaux, mais les restrictions politiques et sociales restent très importantes. En 2017, les autorités ont levé l’interdiction du cinéma.

Jusqu’à présent, le géant américain du divertissement Disney a répondu “ne pas souhaiter” procéder aux suppressions demandées.

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Konbini avec AFP