C’est aujourd’hui, lundi 28 août 2023, que se clôt la première exposition officielle des œuvres de Banksy en 14 ans. Intitulé “Cut & Run”, l’événement, qui retraçait “25 années de pochoirs, de 1998 à 2023”, se tenait à la Gallery of Modern Art de Glasgow depuis le mois de juin. Sur le site de l’exposition, Banksy (ce pourrait aussi bien être son équipe ou un de ses rats fétiches) remercie la capitale écossaise pour son accueil avant d’informer les internautes de son envie de “faire tourner l’exposition” en n’ayant pour autant “aucune idée d’où”.
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Ouvert aux propositions, l’artiste demande à son public de lui envoyer par mail des “suggestions” quant à de possibles lieux d’exposition internationaux. “Un endroit spécifique serait le top, n’écrivez pas seulement ‘Viens en Iran !’, s’il vous plaît”, précise l’artiste. Connaissant les habitudes de l’artiste et ses velléités militantes, on l’imagine plutôt sélectionner des lieux aux histoires fortes, potentiellement dans des régions où les habitant·e·s ont peu accès à la culture. Vous pouvez proposer vos idées à l’adresse suivante : venues@cutandrun.co.uk.
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En attendant de faire voyager “Cut & Run”, et peut-être parce qu’il culpabilisait d’exposer ses œuvres à l’intérieur d’un musée alors qu’il répète depuis des années que ces dernières n’ont rien à faire enfermées entre quatre murs, le street artiste a dévoilé une nouvelle œuvre dans sa ville natale. Dans une école de Glasgow, il a revendiqué la paternité d’une fresque représentant un enfant-bâton devant une maison-bâton en train de faire rouler un pneu enflammé bien plus réaliste.
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Réalisée sur le mur extérieur d’une salle de classe de la Bridge Farm School, l’œuvre a été signée par Banksy et était accompagnée d’une lettre “à l’attention du personnel éducatif” et des élèves : “S’il vous plaît, recevez cette image. Si vous ne l’aimez pas, n’hésitez pas à ajouter ce qu’il vous plaira, je suis sûre que vos profs n’y verront pas d’inconvénients.”
Interrogé·e·s par The Independent, les élèves ont exprimé toute leur admiration face à la fresque, avant de la reproduire en dessin. Il semble cependant que les professeur·e·s de la Bridge Farm School ne les laisseront pas s’attaquer à l’originale puisqu’il est déjà question “de la préserver”.
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Chaque nouvelle création du célèbre street artiste équivaut à un petit remue-ménage dans le monde de l’art contemporain et surtout, à la potentialité d’un gros pactole. Les rachats par des collectionneur·se·s privé·e·s ayant tendance à mettre en colère les fans de Banksy – et l’artiste lui-même –, on espère que la fresque restera bien au chaud dans la cour de l’école et éblouira de nombreuses générations d’artistes, peut-être des futures stars du street art.
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