Avec “JOYRIDE”, Kesha crie son indépendance et nous invite en virée (sans oublier quelques shades bien placées)

Pour un artiste américain, sortir un morceau le 4 juillet soit le Jour de l’Indépendance n’est jamais anodin. Kesha ne fait pas exception à la règle et a ainsi choisi ce jour très symbolique pour dégainer un nouveau single, “JOYRIDE”. Une façon très explicite et salvatrice de clamer (et célébrer) sa nouvelle indépendance dans l’industrie musicale.

Car on ne le rappellera jamais assez : la chanteuse a trimé. Ce n’est qu’en 2023, soit après une décennie de batailles judiciaires, qu’elle trouve un accord avec son ancien producteur, Dr. Luke, qu’elle accuse alors de viol, d’agressions et de harcèlement moral. Depuis, elle est libérée de tout contrat avec le label Kemosabe (RCA Records), dirigé par… Dr. Luke himself. Elle est désormais dans son propre label, Kesha Records.

Si le titre ne fait pas l’unanimité à la rédaction (l’autrice de ces lignes aime la direction artistique mais a par exemple du mal avec le refrain), on ne peut qu’apprécier ces sonorités et ces paroles très cunt. Un vrai retour aux sources pour les fans de la première heure. Et puis en vrai, on se sait : c’est le genre de morceau qu’on découvre, redécouvre et déguste en soirée, en club, avec la torpeur des corps chauds et luisants dansant autour de nous. Le titre est d’ailleurs évidemment nappé de références des plus sarcastiques à la nouvelle liberté de Kesha comme “I’m a label whore but I’m bored of wearing clothes”.

À noter que Dr. Luke n’a pas forcément été boycotté par l’industrie musicale. Récemment, son nom fut sur toutes les lèvres puisqu’il est le coproducteur du morceau “Woman’s World”, nouveau titre de Katy Perry prévu pour le 11 juillet prochain. Même si l’interprète de “Dark Horse” a toujours réfuté avoir été agressée par Dr. Luke, une frange du public de Kesha (ainsi que son propre public) a exprimé sa déception sur les réseaux sociaux, l’accusant d’un manque de sororité. D’autant plus qu’avant elle, de nombreux artistes n’ont eu de cesse d’exprimer leur soutien via le mouvement #FreeKesha, où des personnes comme Taylor Swift, Lily Allen ou Lady Gaga ont ouvertement affiché leur position sur leurs différents comptes.

Le jour où Katy Perry a annoncé son retour via “Woman’s World”, quelques heures plus tard, Kesha a tweeté “lol“, ce qui n’a pas manqué d’être interprété comme une shade indirecte, laissant malgré tout planer un doute sur les réelles intentions de la seconde citée.

Sauf que, quelques jours plus tard, Kesha a carrément été photographiée avec un T-shirt où il était justement écrit… “LOL” (le doute ne plane plus trop, désormais).

Non seulement l’artiste est libre et désireuse de nous faire transpirer à nouveau, mais il semblerait qu’elle souhaite toujours en découdre avec une industrie qui peine à avancer.