On hésiterait presque à traiter l’information tant elle est désormais devenue routinière. Ce week-end, aux États-Unis, Anatomie d’une chute a encore fait parler de lui en remportant le prix du meilleur film dans une langue étrangère aux Critics Choice Awards, qui ont par ailleurs largement récompensé Barbie et Oppenheimer.
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À l’heure où nous écrivons ces lignes, le film de Justine Triet a donc reçu une trentaine de récompenses, dont six aux European Film Awards à Berlin et celle du meilleur film international aux New York Film Critics Circle Awards, outre sa Palme d’or et ses deux Golden Globes. Il figure également dans sept listes aux Bafta, l’équivalent des César au Royaume-Uni, et continue de faire beaucoup parler sur les réseaux sociaux, même aux États-Unis, où Barack Obama l’a inclus dans sa désormais traditionnelle liste annuelle de ses films préférés.
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Outre son exceptionnel succès critique, Anatomie d’une chute est également très plébiscité par le public. En France, il cumule 1,3 million d’entrées, un score impressionnant même pour une Palme d’or, et 1,5 million d’entrées à l’étranger mais le film n’a pas dit son dernier mot, puisque 155 pays l’ont acheté.
Face à ce succès et suite à la décision de la France de ne pas envoyer le film pour représenter nos couleurs à l’Oscar du meilleur film étranger, Neon, son distributeur aux États-Unis, a décidé de faire campagne pour les quatre statuettes les plus prestigieuses aux Oscars, dans les catégories meilleur film, meilleure réalisation, meilleur scénario et meilleure actrice pour Sandra Hüller. Ambitieux mais pas absurde, puisque ce week-end, la Producers Guild of America Awards a remis une pièce dans la machine en dévoilant sa liste de nominés.
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Pour la première fois depuis sa création en 1990, deux films étrangers – Anatomie d’une chute et La Zone d’intérêt – figurent dans la liste aux côtés de favoris évidents comme Barbie, Pauvres Créatures ou Oppenheimer. Et alors que la Producers Guild of America Awards s’est imposée comme l’un des indicateurs les plus fiables des nominations pour les Oscars à venir – quinze des vingt derniers lauréats du prix du meilleur film de la PGA ont remporté l’Oscar du meilleur film (dont le récent Everything Everywhere All at Once) –, tous les indicateurs sont désormais au vert pour qu’Anatomie d’une chute puisse concourir dans la catégorie la plus prestigieuse aux Oscars le 11 mars prochain.
Seule ombre au tableau, Samuel Theis, qui incarne le mari dans le film de Justine Triet, est accusé de viol par un technicien, en marge du tournage de son film Je le jure.