Entre 1998 et 2004, Le Bigdil s’est imposé comme l’une des émissions cultes de la télé française. Bonne nouvelle, on va bientôt retrouver Vincent Lagaf’ et, surtout, son ami Bill l’extraterrestre bleu. Le duo fait son retour en 2025, sur RMC Story, pour continuer de faire gagner des voitures cachées derrière le rideau. Alors, en attendant le comeback de l’émission, pour se rappeler des bons souvenirs, on a classé les meilleurs moments du Bigdil.
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#10. La première
Le 2 février 1998, les téléspectateurs de TF1 découvrent la nouvelle émission qui va les accompagner pendant six ans. À la présentation, on retrouve un habitué de la chaîne, Vincent Lagaf’, dans sa queue-de-pie jaune façon The Mask.
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Mais la vraie et grande nouveauté, c’est la présence d’un co-animateur : Bill, un extraterrestre bleu à longues oreilles, venu tout droit de la planète Fricus, qui s’est écrasé avec son vaisseau sur le plateau. Animé et doublé en temps réel par Gilles Vautier, l’alien radin et amoureux des jolies filles va contribuer à l’immense succès de l’émission. Et devenir le plus grand présentateur de l’histoire de la télé. Bon, OK, on n’est pas objectifs.
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#9. Argot scolaire
En plus des épreuves sur le plateau, Vincent Lagaf’ jouait chaque jour avec un téléspectateur par téléphone. Le principe était tout simple : une question de culture générale et le candidat avait le temps de la pub pour trouver la réponse et gagner la coquette somme de 5 000 francs (environ 700 euros).
Malheureusement pour l’animateur, de temps en temps, le jeu prenait plus de temps que prévu. C’est le cas de Corinne, en mars 2000, qui a visiblement du mal à comprendre les mots “argot scolaire”. Rajoutez à ça une question surprenante : “Quelle est la particularité d’un étudiant qui fait pipo ?”, et Lagaf’ qui saute en criant “Pipo, pipo”, et on assiste parfois à une scène à la fois gênante et amusante.
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#8. Des sauts, des cris, des larmes
Tous les candidats du Bigdil avaient le même objectif : remporter le plus gros lot possible, c’est-à-dire la fameuse voiture. En même temps, on rêve toutes et tous de rencontrer un extraterrestre bleu qui fait gagner des Clio II ou des SEAT Ibiza.
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À chaque émission, la même pression. Faut-il échanger le lot que l’on vient de gagner contre la surprise cachée derrière le rideau ? Ou prendre le risque de tout perdre, lors de la finale, en devant choisir entre la mère, la sœur ou le frère de Bill ? Des prises de risques parfois audacieuses. Mais quand la fameuse voiture apparaissait, c’était le festival des émotions : des cris, des larmes, des câlins et même des sauts improbables par-dessus des barrières. C’est aussi pour ça qu’on aimait Le Bigdil.
#7. Destruction de cadeaux
À la fête foraine, attraper une peluche avec les pinces mécaniques, c’est une vraie galère. Alors imaginez le même concept mais en format XXL, avec une mini-grue équipée d’un grappin, et des télés à la place des Pikachu en peluche.
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Le problème, c’est qu’à part nos amis du BTP et Vincent Lagaf’ lui-même, tout le monde ne maîtrise pas l’art délicat de la mini-grue. Et ce n’est pas Jérôme qui dira le contraire. Le candidat du jour, pas vraiment à l’aise aux commandes, va pulvériser la moitié des cadeaux. Dans son malheur, il parviendra quand même à gagner un vélo… Mais passera à côté d’un voyage en Grèce en refusant de prendre le rideau. Un carnage jusqu’au bout.
#6. DJ Aspé
Si Le Bigdil offrait souvent des épreuves originales, on retrouvait des rendez-vous quotidiens incontournables. C’est le cas du Top 3, un blindtest où le candidat devait retrouver le titre d’une chanson. Plusieurs musiciens se succédaient comme Ramuncho (voir ci-dessous), Loulou ou encore DJ Aspé, la caution street de l’émission.
Avec le recul, chacune de ses participations est une véritable expérience sociologique. Un choc culturel entre la manière de s’exprimer du DJ – “Yessaï, yessaï, vous êtes auch’, c’est de la balle atomique” – et Vincent Lagaf’, dans le rôle du tonton boomer qui essaye de paraître jeune avec des mauvaises imitations de rappeur, “Yo yo ziva”. Plus personne ne parle comme ça mais ça sent les 90’s…
#5. Une voiture à pile ou face
Pour celles et ceux qui ne se rappellent pas, lors de la finale du Bigdil, le candidat doit choisir un membre de la famille de Bill : la mère (Tilala), la sœur (Zora) ou le frère (Toyoyo). Derrière les personnages, au choix, un cadeau pourri, un plutôt pas mal, et la fameuse voiture.
On ne va pas se mentir, tout est une question de chance. Et un soir de septembre 1999, Sabrina ne va pas en manquer. Alors que la candidate a choisi la sœur depuis le départ, Lagaf’ s’amuse à la faire douter. Pour pousser le vice, il propose même un tirage à pile ou face. La pièce annonce le frère. Sabrina change son choix au dernier moment… et repart avec une voiture neuve. Pendant que moi, j’ai juste gagné 3,20 euros à l’EuroMillions. La chance, c’est toujours chez les autres.
#4. Patrick, le stripteaseur
Le 20 février 1998, Bill et Lagaf’ accueillent un candidat répondant au doux nom de Patrick. Jusque-là, rien d’incroyable. Sauf que l’animateur ne lance pas de jeu. Après les traditionnelles présentations, le présentateur lance au jeune homme “Je rachète votre chemise, 500 balles”. Après quelques négociations, Patrick finit par retirer sa chemise, puis ses baskets, et même son pantalon. Il se retrouve finalement en boxer sur le plateau du Bigdil après avoir gagné 3 700 francs juste en se déshabillant.
Mais le visage de Patrick n’est pas inconnu des amoureux de programmes de qualité dont je fais partie. Trois ans plus tard, notre stripteaseur participe à la première édition de L’île de la tentation. En couple avec Diana, celui qui s’appelle en réalité Brandon va marquer l’histoire de l’émission : après avoir découvert les infidélités de madame, il s’était armé d’un bâton pour aller récupérer sa femme sur son île. Culte.
#3. Voyage à Sarcelles
Parmi les lots récurrents du Bigdil, les candidats pouvaient souvent voir apparaître un passeport géant, synonyme de voyage. Généralement, TF1 se montrait plutôt généreux avec des destinations lointaines et ensoleillées, pour profiter en famille sur des plages paradisiaques.
Mais un soir, petit craquage : Bill annonce à un candidat qu’il vient de remporter un voyage à… Sarcelles, dans le Val-d’Oise. L’extraterrestre vante avec ironie les charmes de la ville alors que défilent des plans de barres d’immeubles grises et de terrains de foot grillagés. Si tout le monde rigole sur le plateau, du côté des associations sarcelloises, on rit jaune. Les habitants se disent dégoûtés de l’image renvoyée par TF1, une pétition est envoyée au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), et le maire envisageait même des poursuites judiciaires. La gaffe.
#2. Jeu de mots, Ramuncho
On a parlé du Top 3 avec DJ Aspé un peu plus haut. Mais la vraie star du jeu musical du Bigdil, c’était bien Ramuncho. Avec son bonnet péruvien sur la tête, le personnage un peu bête et bègue faisait deviner des morceaux en les interprétant à la flûte.
Mais si Ramuncho était l’un des chouchous du public, c’était surtout pour ses jeux de mots volontairement nuls qu’il balançait en début de manche, avant de conclure en levant les bras au ciel et en criant “Jeu de mots, Ramunchoooooo !”. Tellement peu drôle que ça le devenait un peu. Et pour l’anecdote, Hervé Budin, de son vrai nom, a rangé le bonnet péruvien pour devenir préparateur en pharmacie.
#1. Le visage rubicond
C’est sans doute le moment le plus connu du Bigdil, celui qu’on retrouve dans absolument tous les bêtisiers depuis plus de 25 ans. Comme tous les soirs, juste avant la pub, Lagaf’ lance le jeu téléphonique pour gagner 5 000 francs. Mais il va tomber sur une téléspectatrice qui a déjà bien entamé l’apéro.
Pendant près de cinq minutes, l’animateur tente d’établir le dialogue avec Gisèle et sa diction pour le moins compliquée. L’occasion pour Lagaf’ de sortir sa spéciale : le relevage de cheveux pour imiter le mec bourré. Et pour rendre la séquence encore plus mémorable, la question du jour est improbable : quelle est la particularité d’un visage rubicond ? Gisèle ne gagnera pas les 5 000 francs mais l’émission trouvera son moment culte.