Il y en a eu une trentaine en quelques semaines. Les sessions d’écoutes organisées chez Noble Paris ont rythmé les dernières semaines de la vie d’Elyon, juste avant la sortie de son premier album La musique est une porte comme pour se rassurer auprès de son public, ou justement s’assurer auprès d’eux de la qualité proposée dans ce disque. On s’est rendus à la toute dernière session d’écoute du vendredi 24 mai, une semaine jour pour jour avant la sortie de l’opus.
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Dans le studio où 99 % de l’album a été enregistré et conçu avec Clément Caritg, nous sommes une bonne vingtaine à nous agglutiner dans la pièce, bien plus nombreux que dans le reste des sessions organisées et dont Elyon et son équipe ont fait une vidéo.
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C’est un peu normal si nous sommes autant : c’est la dernière et surtout, Elyon a invité son public sur les réseaux, dans la rue ou dans le métro sans vraiment se soucier de la place dispo. Pas grave, il y a du champagne, une bouteille apportée par Robbie, le voisin de l’immeuble, auditeur de l’artiste, et qui s’est retrouvé par hasard avec lui dans l’ascenseur la semaine dernière. Il rejoint donc l’équipe du soir, the last one.
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Comme l’explique Elyon dans son discours d’avant-écoute, “c’est un moment unique qu’on vit entre êtres humains et l’album est un prétexte pour ça”. Tout le monde se présente en quelques mots afin de “créer un groupe et se rencontrer”, certains n’en sont pas à leur première session d’écoute et connaissent déjà Elyon, d’autres découvrent le studio pour la première fois et viennent de très loin, l’un vient de Toulouse avec sa mère, présente elle aussi.
Des artistes, des humains, des connexions, et même un couple qui s’est créé lors d’une session explique Elyon en souriant : “On sait déjà qu’on a réussi l’album quand il se passe ce genre de choses, ça a de l’impact sur des gens, sur des vies et moi c’est ce que j’ai voulu faire avec ce projet, au-delà d’offrir une expérience musicale”.
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Au moment de démarrer l’écoute, on ne ressent aucune pression chez l’artiste, confiant de ce qu’il a fourni en deux ans de travail et de création acharnée. Avec ce format d’écoute interactive avec certains de ces auditeurs les plus actifs, Elyon casse comme un genre de quatrième mur, devenant ultra-accessible, comme un pote qu’on vient voir et ainsi accentue son message vers l’utilisation de la musique comme canal vers une unification plus globale. L’album démarre alors.
Chez presque la totalité des personnes présentes dans la salle, l’écoute se fera les yeux fermés, comme l’a conseillé Elyon pendant son discours. Lui aussi se plongera longuement dans son album comme s’il l’écoutait pour la toute première fois. Il y a une ambiance spéciale, hors temps, pouvant être déstabilisante d’un point de vue extérieur, mais l’idée ici est de laisser la musique parler, Elyon souhaitait ce moment ainsi, “un moment où on a aucun effort à faire pour être autre chose que ce qu’on est naturellement, c’est la base.”
Des larmes, des sourires, de grands mouvements de têtes, le public semble transporté loin du studio, recevant avec force l’album en exclusivité et ses émotions qu’Elyon a voulu puissantes, tenaces et surtout, intactes et identiques au moment où elles ont été émises puisqu’on apprend que l’album n’a pas été mastérisé pour des raisons artistiques et une liberté pure que l’artiste ne voulait entraver sous aucun prétexte.
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La musique est une porte questionne et aborde des thèmes universels qui ont su trouver place dans le cœur des chanceux venus l’écouter avec Elyon. Un long silence clôturera l’écoute, un silence qui durera plusieurs minutes, laissant en suspens ce moment avant que tous ne reposent peu à peu les pieds sur le sol du studio, bien décidés à rouvrir dès qu’ils le peuvent la porte musicale d’Elyon.