À 27 ans, Frances Bean Cobain aurait pu rejoindre le tristement célèbre club des 27, dont fait partie son père. La fille de Kurt Cobain confie avoir survécu à une expérience de mort imminente en 2017, qui a agi comme un “étrange catalyseur” dans sa pratique artistique. C’est après cette frayeur que la jeune femme a “décidé de faire des choses qui [l’aideront] à trouver du sens au moment présent”, décrit-elle à Lomography.
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Celle qui s’épanouit dans la peinture, le dessin, la sculpture, le tatouage (et qui planche sur des livres pour enfants) explique avoir trouvé dans la photographie argentique un moyen supplémentaire de s’exprimer créativement. De plus, la photo lui permet de créer des liens avec autrui et de “faire tomber des barrières”, au contraire de la pratique plus solitaire et “cathartique”, selon elle, de la peinture.
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L’artiste a choisi l’argentique pour son amour de “l’inconnu”, du lâcher-prise, du plaisir de découvrir qu’une tentative a donné un résultat concluant et de savoir que tout ne dépend pas d’elle : “On ne contrôle que les paramètres extérieurs, comme l’angle ou la pellicule choisie, tout le reste dépend de l’environnement ou de l’émotion du modèle”.
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La photographie de Frances Bean Cobain reflète cet état d’esprit enclin aux virages surprises et aux petits moments passagers qui ne dénotent que grâce à la force de notre instinct. “Je veux surtout être témoin de la vie. Je veux vraiment aller dans le sens de l’idée qu’on a de la chance d’être en vie et de capturer les choses qu’on peut capturer.”
Convaincue du pouvoir salvateur de la création, Frances Bean Cobain enjoint tout le monde à extérioriser ses émotions à travers des pratiques artistiques. Elle rappelle que “personne n’aura exactement la même expérience vécue” et qu’il est donc nécessaire de l’explorer “tant que cela ne blesse personne”. On peut tenter de s’y mettre sans avoir à passer par la case mort imminente.
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