C’est finalement aux portes de la finale, au terme d’une seconde soirée de demi-finale exceptionnelle, que Héléna quitte l’aventure Star Academy face à Pierre qui affrontera Julien pour le titre. À 21 ans, la Belge est le papillon de la saison : arrivée timide et fragile, elle ressort finalement du château de Dammarie-les-Lys en véritable guerrière, consciente du potentiel de chanteuse à voix que ses professeurs et les téléspectateurs ont tant aimé chez elle. On a pris le temps de parler avec elle de son aventure, de son écharpe iconique, des romances imaginaires sur les réseaux sociaux et du soutien inattendu de l’icône de téléréalité Amélie Neten.
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Konbini | Comment tu vas ?
Héléna | Je vais bien ! C’est très étrange comme sentiment, voir tout ce qui a pu se passer, de me voir aussi un peu sur les réseaux. Je me vois partout. [rires] C’est assez étrange. Mais il y a énormément d’amour et je suis tellement reconnaissante de tout ça.
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Pour certains candidats, l’élimination était source d’anxiété, mais on t’a toujours sentie en paix avec la possibilité de sortir du château. Comment tu l’expliques ?
Pour ma première nomination, en semaine 3, j’étais très stressée, en vrai ! Je n’avais vraiment aucune envie de partir et je sentais que j’avais encore beaucoup trop de choses à montrer. Mais c’est vrai qu’au fil du temps, ça devenait compliqué de ne plus être nommé, parce qu’il y avait à chaque fois seulement un ou deux immunisés. Et en fait, je me suis tellement préparée que je me disais simplement que j’étais heureuse d’être arrivée jusque-là.
Le seul inconvénient, c’est de faire sa valise à chaque fois, finalement.
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[rires] Tellement ! Je suis devenue la pro des valises, vraiment. Je peux la boucler en quinze minutes maximum.
Tu as beaucoup parlé du fait d’être timide et de l’avoir été toute ta vie, notamment quand tu étais plus jeune. Pourtant, aujourd’hui, tu sors du château complètement changée. Tu t’attendais à un tel bouleversement ?
En fait, cette timidité, elle n’est plus vraiment là dans ma vie de tous les jours, j’ai réussi à la combattre. Mais c’est vrai que plus jeune, j’ai été très timide. Et quand je suis arrivée au château, je me suis retrouvée des années en arrière, et je suis redevenue cette petite fille, parce que c’était très dur d’arriver à s’intégrer dans un groupe de treize personnes. Mais, heureusement, petit à petit, je me suis livrée, en mode “diesel” comme dirait Coach Joe.
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À un moment de l’aventure, on t’a considérée comme la diva de la saison, et on t’a donné des chansons plus challengeantes. Tu le prenais comment ? Comme un cadeau ou une difficulté supplémentaire ?
J’ai vraiment été très étonnée des chansons qu’on me proposait. Je n’aurais jamais pensé qu’on me mettrait dans cette catégorie des grandes voix, et je prenais à chaque fois ces morceaux comme des défis. Je me disais qu’il y avait des gens qui étaient persuadés que j’en étais capable. Parce que s’ils me les proposaient, ce n’était évidemment pas pour que je me prenne un mur. Les professeurs croyaient en moi et en mes capacités, peut-être même plus que moi-même. Et ça m’a aidée à prendre confiance.
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Une de ces personnes qui t’a beaucoup aidée sur ces défis, c’est Marlène Schaff, répétitrice, qui a d’ailleurs été très émue de ton départ. Comment tu expliques cette émotion ?
Marlène et moi, on a énormément répété ensemble. C’est elle qui s’occupe souvent le plus des textes en anglais et des chansons un peu plus vocales. Et forcément, il y a un vrai lien qui s’est créé entre nous. Je ne sais pas comment l’expliquer, parce que parfois, ça ne s’explique pas. C’est elle qui m’a aussi énormément donné confiance en moi, elle m’a apporté énormément de choses.
Une autre personne qui t’a donné confiance en toi, c’est Marie-Maud, ton binôme du début d’aventure, avec qui tu formais d’ailleurs la “Team Aigrie”. C’est quoi le secret pour intégrer votre team ?
Mais moi je n’ai jamais compris ce surnom qu’on nous a donné, la “Team Aigrie”. [rires] Je ne me considère pas comme quelqu’un d’aigri, mais c’est vrai que, parfois, j’ai juste des réactions à chaud où je ne suis pas la plus heureuse du monde ! Et c’est vrai que tous les autres candidats en ont beaucoup joué. Et nous, ça nous a fait beaucoup rire. Donc on est rentrées dedans.
C’est quoi ta prestation préférée de l’aventure ?
J’ai envie de dire “Vole” de Céline Dion. Ce tableau, il représente énormément de choses. Et au-delà de ça, c’était mon tableau. C’était mon idée.
C’était aussi une des rares fois où on t’a sentie bouleversée, alors que tu as l’air de beaucoup utiliser l’humour ou le second degré pour te sortir de situations parfois trop émotionnelles. C’était déstabilisant ?
Oui, mais je pense que c’était un exercice hyper important par lequel passer. Il fallait que j’apprenne à gérer mes émotions et à ne pas me laisser envahir sur le prime, parce que ça nous arrivera peut-être sur la tournée, par exemple. Donc c’était compliqué, mais il fallait y passer.
Une autre prestation mémorable, évidemment, c’est celle de samedi dernier avec Sophie Ellis-Bextor. La table qui se casse, à quel point c’est iconique ?
C’était tellement dur de faire genre qu’il ne se passait rien. D’autant plus que moi, j’avais peur que les danseurs se soient blessés. Et j’ai vu Sophie Ellis-Bextor me regarder en mode “oh bordel”. [rires] On faisait semblant de rire, mais c’était très dur, parce qu’on s’ambiançait sur la chanson sans savoir si derrière il y avait un bras cassé ou quoi que ce soit. Donc c’était franchement assez étrange à gérer.
Tu étais la Belge de la saison. Est-ce qu’on te le faisait remarquer ? Est-ce que tu sentais une différence entre toi et les autres ?
Pas spécialement ! D’ailleurs, inversement, ils n’ont pas trouvé que j’avais l’air… belge. [rires] Ils disaient toujours que les Belges étaient marrants et toujours trop gentils, le cliché habituel. Mais moi, justement, j’ai trouvé qu’il y avait certains qui avaient un peu des traits belges ! [rires] Et que je n’aurais pas cru.
On est tous un peu belges, c’est ça ?
Oui, voilà !
Sur les réseaux, beaucoup t’appellent “la nouvelle reine de Belgique”. Et tu as d’ailleurs reçu le soutien d’une autre reine de Belgique, à savoir Amélie Neten de Secret Story. Ça t’a fait quoi de voir tout cet engouement de ton pays ?
C’était fou de voir tout ça en sortant. Et Amélie, j’étais tellement surprise de découvrir les stories de soutien qu’elle avait partagées. Et c’est marrant parce qu’au château, je n’ai pas arrêté de sortir ses phrases les plus mythiques, comme la fameuse “Bien sûr que oui !”. Donc ça fait extrêmement plaisir, surtout quand ça vient d’une autre Belge.
Une autre reine de Belgique, c’est ta maman, Brigitte, qui est devenue la star du programme au fil des primes. Tu t’en rendais compte quand tu étais dans le château ?
Oui, j’ai cru comprendre. Déjà parce que, au fil des primes, on l’applaudissait quand elle arrivait dans le studio. [rires] Les gens criaient son prénom. Donc j’ai commencé à comprendre qu’il y avait effectivement quelque chose qui se passait pour elle.
Tu n’as jamais eu peur qu’elle te vole la vedette ?
Pas du tout ! J’ai surtout eu peur que ça la dérange, parce que ce sont mes choix de vie et je n’avais pas envie que l’impact que ça ait sur elle l’embête. Et elle m’a rassurée ces derniers jours, en m’expliquant qu’elle en était très contente.
Finalement, la dernière star de la saison de laquelle je veux parler avec toi, c’est ton écharpe multicolore, qui est devenue l’indispensable fashion de cet hiver. Tu as l’habitude de lancer les tendances mode ?
Alors là, pas du tout ! Ça m’a fait beaucoup rire quand j’ai vu ça. Puis j’ai réalisé que, maintenant, j’allais juste ressembler à… tout le monde ! [rires] Mais je peux comprendre qu’elle ait tapé dans l’œil des téléspectateurs, je l’adore et je la trouve magnifique. D’ailleurs, je l’ai achetée juste avant de partir en me disant que j’allais avoir froid dans ce grand château. J’ai bien fait.
Sur les réseaux sociaux, le public a souvent eu tendance à t’imaginer en couple avec tout le monde, notamment Pierre et Lénie. Vous vous en rendiez compte ?
Les romances inventées, ça m’a fait beaucoup rire ! Surtout celle avec Lénie, parce que je ne m’y attendais vraiment, mais alors là vraiment pas. C’est hilarant, et c’est là qu’on se rend compte qu’il y a vraiment de tout et n’importe quoi sur les réseaux sociaux. Mais ça reste surtout drôle, donc ça va.
Il y a la tournée Star Academy qui arrive et qui est devenue colossale au fil des semaines, avec plus de cinquante dates annoncées, dont des dizaines de dates sold out. Il y aura notamment six dates à Bruxelles, dans des salles emblématiques comme Forest National. Ça te fait quoi de te dire que tu as participé à cet engouement dans ton pays ?
Je suis tellement heureuse ! Chaque semaine, quand Nikos annonçait qu’il y avait une nouvelle date à Bruxelles, j’étais comme une folle. Je me disais que c’était compliqué pour le public belge, parce qu’il ne pouvait pas voter, par exemple, et j’avais peur que les Belges ne s’attachent pas à l’émission. Donc ça me rassure de voir qu’il y a un public belge, et que je vais pouvoir le rencontrer. Et puis je vais chanter à Forest National, pour moi c’est fou. C’est là où je suis allée voir Angèle en concert l’année passée. C’est un honneur, et je suis tellement fière d’être belge et d’avoir pu la représenter.
Tu parles d’Angèle, et je me demandais si, en tant que chanteuse belge, justement, c’est quelqu’un que tu vois comme un modèle.
Oui, j’aime beaucoup cette artiste, je l’ai beaucoup écoutée. Je suis allée voir ses concerts et elle m’inspire beaucoup. J’aime beaucoup l’énergie qu’elle renvoie, notamment sur sa tournée. Le fait de chanter et de danser comme ça, il y a une énergie, elle est hyper dynamique, ça donne envie de proposer quelque chose de similaire.
Il y a une chanson que tu aimerais chanter sur la tournée ?
Moi, forcément, ce serait “When We Were Young” d’Adele. Cette chanson, elle représente beaucoup pour moi. Elle m’a beaucoup accompagnée dans ma chambre, où je l’ai énormément chantée ces dernières années. Et puis j’ai chanté cette chanson pour avoir accès à l’immunité et participer à la tournée. Et c’est ce qui s’est passé. C’était merveilleux. C’est clairement une chanson que j’ai envie de chanter sur scène.
Qu’est-ce qu’on te souhaite pour la suite ?
Je pense qu’on peut me souhaiter de bonnes choses, que je fasse les bons choix et que je mette le doigt sur qui j’ai réellement envie d’être en tant qu’artiste. Le meilleur reste à venir.