La claque romantique du Festival de Cannes 2021, pensée par Joachim Trier et magistralement interprétée par la débutante Renate Reinsve qui repartait de la Croisette avec le Prix d’interprétation féminine, est dispo sur Netflix. En douze chapitres, dont un prologue et un épilogue, comme douze coups de pinceau tantôt délicats, tantôt drôles, tantôt déchirants, le réalisateur norvégien dépeignait le portrait ambitieux d’une trentenaire en perdition, qui navigue à vue entre les désirs, les pulsions et les désillusions d’une jeune femme d’aujourd’hui.
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Si les relations amoureuses de son héroïne sont le cœur battant de cette comédie romantique douce-amère, d’autres questionnements plus contemporains, parfois anecdotiques, comme la fellation à l’ère #MeToo, parfois plus philosophiques, comme le désir d’enfants non partagé, sont autant de fenêtres ouvertes sur la féminité dans toute sa complexité.
En nous entraînant dans sa course folle, cette attachante Julie donne à voir une réalité que l’on pourrait penser banale mais qui sonne si vraie que c’est comme si on la découvrait pour la toute première fois à l’écran, laissant en suspens une question : l’amour, le vrai, existe-t-il vraiment ? Et si oui, pour combien de temps ? Julie (en 12 chapitres) venait également conclure la trilogie d’Oslo, après Nouvelle donne et Oslo, 31 août, où Joachim Trier n’a cessé de magnifier sa ville dans les déambulations de ses personnages en grand chambardement.
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