Avec leurs “tableaux sonores”, courts podcasts oniriques inspirés d’œuvres de la peintre Françoise Pétrovitch, des collégien·ne·s sont à l’honneur au Musée de la Vie romantique à Paris, où leur inspiratrice expose jusqu’en septembre prochain. En scannant un flash code avec son smartphone, le public peut les écouter en direct tout en contemplant l’exposition, intitulée “Aimer, Rompre”. Âgé·e·s de 15 ans pour la plupart, ces élèves du collège parisien Marx Dormoy ont aussi pu expliquer leur travail au public lors de la Nuit européenne des musées.
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On y découvre “De dehors aux airs apocalyptiques”, “Je sens dans ce sauvetage une agression” ou “Rose est une fille de 20 ans”… Leurs neuf capsules sonores de deux à trois minutes évoquent chacune une toile ou une encre de Chine de Françoise Pétrovitch représentant des couples, des jeunes filles et des paysages très expressifs aux couleurs pastel ou acidulées tout en nuances. “Ils s’en sont bien sortis”, se réjouit la peintre auprès de l’AFP, qualifiant le travail des élèves de “très ouvert” et “très réussi”.
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À base de dialogues, poèmes, bruitages ou sons d’ambiance comme le jappement d’un chien, une respiration ou une allumette qui s’éteint dans l’eau, les “3e 4” ont travaillé toute l’année sur le sujet avec leurs professeurs de français, Annabelle Ligot, et d’arts plastiques, Julien Cartero. Les deux avaient découvert l’univers de l’artiste grâce à une œuvre du Fonds d’art contemporain – Paris Collections exposée dans leur collège et en visitant une de ses expositions à la Bibliothèque nationale de France. Les profs l’ont aussi rencontrée lors du vernissage, “une première” pour beaucoup, selon Annabelle Ligot.
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“L’élaboration des textes a été une mise en pratique très concrète de leurs études sur les textes poétiques du XXe siècle et un exercice très intéressant d’analyse des images”, peu pratiqué aujourd’hui “faute de temps”, ajoute-t-elle. “Ils se sont très rapidement approprié la technique radiophonique et j’ai été frappée par leur imagination, leur capacité à établir des connexions entre les sons et les émotions”, ajoute Valeria Stasi, réalisatrice à l’origine du projet pédagogique.
Pour Julien Cartero, cette expérience “a clairement renforcé la cohésion”. “Ils étaient ensemble déjà depuis la sixième. Les parents me disent qu’ils ont vécu Pétrovitch à la maison pendant une année ! Ça m’a permis de voir les élèves complètement sous un autre jour. Je suis très fier d’eux”, ajoute-t-il.
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L’exposition “Aimer. Rompre” de Françoise Pétrovitch est visible au musée de la Vie Romantique jusqu’au 30 septembre 2023.