40 ans de carrière
En 40 années de carrière, l’acteur américain né en 1951, a eu le temps de jouer dans près de 50 films rien qu’au cinéma, de Popeye de Robert Altman en 1980 à La Nuit au musée 3 (pas encore sorti en salles) en passant par une flopée de films cultes et grand public : Good Morning, Vietnam, Le Cercle des poètes disparus, Hook, Will Hunting ou encore Jumanji.
Il est nommé en 1991 aux Oscars pour son rôle aux côtés de Jeff Bridge dans Le Roi Pêcheur de Terry Gilliam et est recompensé par l’Oscar du meilleur second rôle dans Will Hunting (1997) de Gus Van Sant.
Le site Mashable a réalisé une vidéo qui retrace sa filmographie :
Trois films avec Robin Williams sont actuellement en post-production, dont La Nuit au Musée : Le Secret des Pharaons. Ils sortiront tous cette année.
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Une partie de notre enfance qui s’envole
Le particularité du XXIe siècle est d’entraîner ses contemporains dans un monde plus désenchanté chaque jour. Fort heureusement, les enfants pré-Internet ont été bercés par des films aux couleurs ternes mais qui stimulaient plus l’imagination que toutes les applications smartphones du monde.
Dans ces films, on trouvait souvent un mec à qui on ne pouvait donner d’âge. Avec des yeux pétillants, des joues qui semblaient dures et flasques à la fois, des cheveux lisses et un drôle de sourire pincé. Cet homme c’était Robin Williams. Un homme qui n’est donc plus.
À l’heure où les dernières bribes d’innocence enfantine de notre génération viennent de mourir au fond d’un sachet plastique, on va au moins en profiter, et revenir sur les meilleurs moments de Robin Williams, né un 21 juillet 1951 à Chicago. Un retour sur ses films pour enfants, pour adolescents. Mais aussi pour grands enfants et grands adolescents.
On ne va pas se mentir, Robin Williams, plus que son très respecté rôle dans Good Morning Vietnam, c’est surtout Peter Pan. Ou plutôt le cliché de l’adulte américain bourgeois des années 90. Chiant, malheureux, mal coiffé, avocat au costume mal taillé. Sauf qu’en 1991, dans le Hook de Steven Spielberg, le pays imaginaire existe et la vie est tellement belle qu’on peut même refuser de succomber au charme d’une Julia Roberts aux cheveux courts.
Peter Borning n’y croyait pas, pourtant au fond des rides, il est là, Peter Pan. Ou comme l’enfant au fond des traits tirés et fatigués de chacun de nous. Quelque chose comme ça. ” There you are, Peter.”
Ensuite, on a tous adoré ça, mais Robin Williams a quand même détruit des générations de profs. Des mecs aux pantalons bouffants qui pensaient être bons en se mettant debout sur une table pour faire cours. Le Cercle des Poètes Disparus a aussi donné de faux espoirs à tous les élèves de prépas, qui pensaient vivre une expérience humaine et enrichissante.
Une exploration de soi et non pas une course effrénée consistant à ingurgiter un maximum de fiches Bristol à coups de comprimés pour la mémoire. “Carpe Diem” est aussi devenu le slogan de toutes les petites pseudo hippies de la Terre. Un film qui a donc également enrichi tous les tatoueurs de campagne.
Robin Williams a fait rêver tous les enfants du monde occidental, mais pas forcément ses pairs. Une affirmation qui ne compte du moins pas pour l’année 1998, où Robin Williams remporte l’Oscar du meilleur second rôle pour son interprétation de Sean, dans Will Hunting.
Dans la pépite automnale de Gus Van Sant, Robin interprète un psychologue hirsute, peintre médiocre et vaguement dépressif qui tente de sauver le talent du jeune Matt Damon. Un génie des maths qui préfère se battre et boire des bières tièdes sur du Dandy Warhols. Les discours philosophiques de Sean auront marqué l’adolescence de beaucoup.
Certains, enfants, auront aussi entendu dans la version française le mot “baiser” pour la première fois. En pensant qu’il s’agissait seulement de faire un bisou. Ou quand Robin t’accompagne tout le temps, jusqu’à l’âge adulte.
Enfin, une dernière image. Robin qui s’en irait à la place de Matt Damon dans une vieille Chevrolet cabossée rejoindre une fille en Californie. Le tout filmé par Gus Van Sant, au son de “Miss Misery” d’Elliott Smith.
Article écrit par Thomas Andrei et Louis Lepron
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