C’était l’immense choc du dernier Festival de Cannes. Le Britannique Jonathan Glazer venait y présenter un film jamais vu qui témoigne de l’horreur d’Auschwitz sans jamais rien montrer. Après un carton noir d’ouverture de plusieurs minutes plongeant chaque spectateur dans une inconfortable introspection, le cinéaste déroulait 1 heure et 45 minutes de malaise horrifique, dont voici un premier aperçu sans équivoque et une affiche superbe mais surtout saisissante :
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Tout en photographie pastel, Jonathan Glazer filme la vie confortable de la famille de Rudolf Höss, commandant d’Auschwitz-Birkenau, dans sa jolie maison proprette et son jardin bien tenu accolés au camp de la mort. Camp de la mort qu’on ne verra jamais, mais qu’on ressentira comme rarement, simplement par le hors-champ, par un travail du son impressionnant et par des détails glaçants – une dent en or avec laquelle un enfant joue, la fumée des cheminées des fours du camp qui fait tousser une belle-mère venue se ressourcer, un rouge à lèvres récupéré dans le manteau d’une déportée – utilisés pour témoigner de la déshumanisation des nazis.
The Zone of Interest a reçu le Grand Prix au dernier Festival de Cannes et est attendu le 31 janvier 2024 en salle.
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