Au feutre ou au crayon, ces dessinateur·rice·s sont enfin autorisé·e·s depuis quelques mois à saisir les députés en pleine action dans l’hémicycle. L’Assemblée nationale a autorisé depuis octobre dernier les artistes à croquer les parlementaires depuis des loges offrant une vision privilégiée.
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“Les interventions vont très vite, ce n’est pas simple de rendre compte de la véhémence d’un député ou d’une anecdote”, rapporte Marielle Durand à l’AFP. Davantage habituée à suivre des procès, plus calmes, elle est l’autrice d’un croquis représentant le perchoir et une partie des bancs de velours rouge, d’où sortent un tas de bulles, pour témoigner de “l’ambiance sonore”.
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En général, les dessinateur·rice·s sont invité·e·s à prendre place dans un “guignol”, loge au-dessus d’une des portes de l’hémicycle, à l’invitation de la présidente de l’institution Yaël Braun-Pivet, qui aimerait ouvrir davantage l’Assemblée aux Français·e·s. Le fameux “badge artiste” est ce qui permet aux illustrateur·rice·s – professionnel·le·s ou étudiant·e·s – d’accéder aux loges.
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“Jusqu’alors, je voyais les députés de dos, ou leurs crânes, depuis les tribunes”, raconte Kokopello, qui a déjà publié, en 2021, son ouvrage Palais Bourbon et qui a plaidé pour cette ouverture aux dessinateur·rice·s et illustrateur·rice·s.
Parfois, les artistes Louison, Dorothée de Monfreid et encore Jean-Yves Duhoo se joignent à lui et se postent près des bancs de la gauche où tou·te·s portraiturent à loisir les élu·e·s de la Nupes, du Rassemblement national ou de Renaissance. S’il doit avoir des scènes impressionnantes à immortaliser ces derniers temps, notamment les débats sur la loi des retraites, on se doute qu’aucun·e n’est autorisé·e à entrer.