À la Mostra de Venise, le pari osé d’Angelina Jolie prêtant sa voix à la Callas

Publié le par Arthur Cios,

(© ARP Sélection)

Le nouveau film du réalisateur derrière Jackie et Spencer, Pablo Larraín, est l’un des plus attendus de cette 81e édition de la Mostra de Venise.

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La projection de Maria, sur les derniers jours de la cantatrice Maria Callas, sera un des temps forts jeudi de la 81e Mostra de Venise, ce film représentant une prise de risque pour Angelina Jolie qui y incarne “la voix du siècle“.

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Derrière la caméra pour ce jeu de miroirs entre deux divas appartenant à deux époques et deux mondes différents : le Chilien Pablo Larraín, qui avait remporté l’an dernier à Venise le prix du meilleur scénario pour Le comte.

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Orfèvre du genre biographique, le cinéaste de 48 ans a signé entre autres Neruda (sur l’écrivain chilien Pablo Neruda), Jackie (sur la Première dame américaine Jackie Kennedy) ou encore Spencer (sur la princesse Diana), présenté sur le Lido en 2021 avec Kristen Stewart dans le rôle-titre.

Cette fois-ci, il choisit de se concentrer sur la fin de vie de Maria Callas, recluse dans son appartement parisien et inconsolable depuis qu’elle a été abandonnée par l’amour de sa vie, le richissime armateur grec Aristote Onassis, qui lui a préféré Jackie Kennedy.

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Lors de la présentation des films en compétition pour le Lion d’or en juillet, le directeur de la Mostra Alberto Barbera avait salué la “performance impressionnante d’Angelina Jolie” dans le rôle de la diva, morte d’un arrêt cardiaque en 1977, à seulement 53 ans.

Aux côtés de la star américaine figurent trois acteurs italiens de premier plan, Valeria Golino dans le rôle de sa sœur, Pierfrancesco Favino et Alba Rohrwacher dans celui du couple de domestiques restés à ses côtés jusqu’à sa fin tragique.

Idylle tourmentée

Pour interpréter la “primadonna assoluta”, qui aurait fêté ses 100 ans en décembre 2023, Pablo Larraín a choisi Angelina Jolie qui, à 49 ans, fait son grand retour à l’écran depuis le film Marvel Les éternels (2021) et la saga Maléfique (le 3 est en préparation), où elle incarne une fée malveillante. Elle a suivi des leçons de chant pour prêter sa propre voix à la diva, un pari osé.

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La Callas fut à l’époque de sa gloire une star absolue, aussi bien pour sa carrière exceptionnelle sur les scènes les plus prestigieuses, de la Scala de Milan à l’Opéra de Paris, que pour son idylle tourmentée de neuf ans avec Onassis, suivie de près par la presse à scandale.

Née Maria Kalogeropoulos, elle devint La Callas au prix d’énormes efforts, suivant ainsi un régime draconien en 1954 pour perdre 30 kg et se muer en diva absolue au port altier et à l’élégance sans faille. Outre le grec, sa langue maternelle, elle parlait parfaitement l’anglais, le français et l’italien.

Personnage de film déjà de son vivant, Maria Callas n’hésitait pas à faire scandale : le 2 janvier 1958, à l’Opéra de Rome, en présence du président de la République italienne, elle affirma avoir perdu sa voix et refusa de poursuivre à la fin du premier acte de Norma.

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La direction de l’Opéra dénonça un caprice de diva, alors que quelques sifflets avaient jailli du “poulailler” pendant un de ses airs.
Sept ans plus tard, en 1965, elle faisait ses adieux lors d’un triomphe à Paris dans Tosca. Avant une ultime tournée internationale de récitals en 1973.