Les secrets de l’album, avec Disiz
Avant la sortie de l’album, je me rendais en studio avec Disiz pour une écoute privée dont je suis ressorti surpris au-delà de mes espérances. L’occasion d’en savoir plus sur une œuvre riche et profonde, de sa conception aux secrets qu’elle renferme.
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- Qui dit 11e album dit grosse prise de risque, comme il le confie. Assis sur son fauteuil, Disiz évoque “Le poisson rouge“, un de ses classiques de l’époque : plusieurs années après, l’histoire se répète ; à savoir partir de rien, aucune trame, comme sur ses 1er et 3e albums, puis déverser tous ses sentiments.
- Un gros travail a été porté sur la voix, avec trois effets créés exclusivement pour ce projet. Des filtres, travaillés, du timbre à la mélodie, pour créer des ambiances différentes de ce que l’Auto-Tune, par exemple, peut nous proposer de désormais classique.
- Côté production, Disiz a été le chef d’orchestre de son nouvel album, en le réalisant dans son intégralité. Cela va plus loin qu’un simple beat commandé sur lequel poser : à plusieurs reprises, une instrumentale a été composée, puis remixée, pour enfin en extraire le meilleur à travers un mélange des résultats obtenus.
- Stromae produit deux morceaux : “Splash” et “Compliqué”, dans leur ordre d’apparition et de réalisation. “Compliqué” est le titre que Stromae préfère, pour lequel Disiz à dû prendre des cours de chant pour réajuster sa voix et corriger quelques défauts naturellement plutôt que numériquement.
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- Le génie belge est un homme simple, facile d’accès car passionné et ouvert. Même s’il n’était pas complètement emballé par les couplets de “Splash“, Stromae a confié à Disiz que tant qu’il est personnellement satisfait et qu’il se fait confiance, c’est le principal.
- “La fille de la piscine” est une histoire vraie, arrivée par le passé, qui permet à Disiz de raconter sa conception de l’amour d’autrefois, sans donner des leçons.
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- “À petit feu” fait écho à “La fille de la piscine”, avec une conception de l’amour actuelle et personnelle.
- Dans “Carré bleu”, titre puissant de l’album avec beaucoup d’images cachées dans les paroles, c’est la première fois, selon lui, que Disiz se dévoile autant alors qu’il mettait davantage de filtres par le passé.
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- Les morceaux plus rap sont réalisés à travers un flow et une voix monotones : un reflet de la monotonie de la vie, en fait.
- Le titre “Menteur menteuse” est inspiré du dessin animé Tex Avery et son épisode sur un putois amoureux. Un animal qui pue tellement qu’il ne trouve pas le love, avant que Cupidon ne lui vienne en aide…
- … la suite de l’histoire est une métaphore de la superficialité et du mensonge dans la société. Un sujet que Disiz s’est approprié jusque dans les voix féminine (Margot Guera) et masculine, qui se dévoilent au fil du morceau tout comme les instruments qui eux passent de l’analogique au réel. Il s’agit du titre qui a été le plus long à concevoir.
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- Dans l’album, il y a un featuring avec Hamza. Une rencontre qui est naturellement partie d’une admiration mutuelle, avec un personnage haut en couleur qui a tout de suite respecté le père de famille qu’est Disiz en promettant de faire comme lui et ne dire aucune insulte. Une première pour le rappeur belge.
L’album, et un nouveau clip
“Ça va aller”, justement. Disiz la Peste en dévoile le clip, le même jour que la sortie de l’album. Réalisée par le fidèle Arnaud Ly Van Manh, la vidéo raconte la suite de celle de “Splash”, à travers une belle leçon de vie.
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