On l’a attendu, celui-là. Longtemps. Il était d’abord inespéré, puis critiqué à cause de son casting. Puis il a foutu une claque à tous ceux qui doutaient du projet avec des trailers particulièrement sombres, devenant au passage le film le plus attendu de 2021 (puis 2022)… The Batman arrive enfin. Le blockbuster avec Robert Pattinson, Zoë Kravitz, Colin Farrell, John Turturro, Jeffrey Wright, Andy Serkis ou encore Paul Dano sort le 2 mars, et est un agrégat de références de comics – sans doute plus que tous les longs-métrages sur Bruce Wayne.
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Avant de vous jeter sur la première séance et de passer trois heures dans une salle obscure au fin fond de Gotham City, vous avez peut-être envie de vous plonger dans l’ambiance et de vous préparer au voyage. Pour ça, pas grand-chose de mieux que de revenir au matériel de base, à savoir les comics justement. Voilà dix comics à lire avant de voir The Batman.
#1. Batman : Année un
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Sans doute le livre le plus important de son medium et de l’homme chauve-souris. Celui qui est à l’origine du regain de popularité de Batman lors de sa sortie en 1987. En tout cas, celui qui a le plus inspiré les adaptations sur grand écran. On raconte même qu’Aronofsky a voulu en faire un film. Le livre de Frank Miller a, au-delà d’un ton particulièrement sombre, pour intérêt de raconter la première année de Bruce Wayne dans le costume, quand il a encore tout à apprendre, mais aussi le retour de Jim Gordon à Gotham, le tout sur fond de corruption de la police.
Sans doute la plus grande base d’inspiration pour Matt Reeves, avec…
#2. Batman : Un long Halloween
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La deuxième plus grande influence pour le cinéaste, et pour cause : une de ses principales envies était de creuser le côté Batman enquêteur, que l’on connaît bien sur papier mais peu sur grand écran. Niveau détective, un titre sort du lot : The Long Halloween. Un pavé, qui voit un Wayne débutant unir ses forces avec Jim Gordon et Harvey Dent pour mettre fin à une série de meurtres dans Gotham. Une aventure qui ramène les plus grands vilains, dont Carmine Falcone (joué par John Turturro dans le film), Catwoman (Zoë Kravitz) et même le Sphinx (Paul Dano). Une évidence, donc.
#3. Batman : Année zéro
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Ce reboot de 2013 écrit par Scott Snyder et James Tynion n’est pas forcément le volet le plus connu, mais sur le fond du sujet, le lien avec le film semble évident. Déjà parce qu’on voit un Batman novice qui doit battre plusieurs vilains, dont une version particulièrement sombre du Sphinx. Mais aussi parce qu’il suffit de voir les trailers pour reconnaître certains des éléments phares du comics, que ce soit cette scène où l’on voit le méchant inonder Gotham comme les bandes-annonces le laissent présager, mais aussi le look, de l’armure à la moto.
#4. Batman : Ego
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Matt Reeves, en interview, cite sans souci Ego comme l’une de ses inspirations principales, mais pas tant pour l’intrigue que pour le parti pris sur l’évolution du personnage. Outre le fait qu’il s’agisse d’un grand volet du neuvième art, le premier projet de feu Darwyn Cooke (le papa du culte Parker) pour DC exploite un Batman torturé, dont la colère et la culpabilité le rongent au point de le faire vriller du mauvais côté de la ligne. Cela donne pas mal d’espoir sur le traitement du Chevalier noir.
#5. Batman : The Killing Joke
De prime abord, le comics le plus sombre (et l’un des meilleurs, sans nul doute) du super-héros de DC n’a pas grand-chose à voir avec le film. On pense au Joker qui tire sur la fille de Gordon pour la paralyser, puis le kidnappe et le torture pour le faire dérailler et prouver que tout le monde peut devenir fou en une journée… Pourtant, le producteur du film l’affirme : en matière d’ambiance, dans ce qu’il a de plus d’effrayant et sombre, dans sa manière d’épuiser Batman et de le pousser dans ses retranchements, The Killing Joke d’Alan Moore peut donner un aperçu de l’étendue de l’aventure qui nous attend sur grand écran. Ce n’est pas rien.
#6. Catwoman : Le Dernier Braquage
On se devait de citer au moins un album avec Catwoman, celle-ci semblant importante dans l’intrigue du long-métrage. Tant qu’à faire, autant aller piocher du côté de ce cher Darwyn Cooke, encore lui, avec une des plus célèbres aventures de Selina Kyle. Il met en scène un personnage clairement inspiré d’Audrey Hepburn qui, pour un beau gain, se voit obliger d’affronter la pègre de Gotham. Il va sans dire que le récit a été une référence pour Reeves.
#7. Batman : La Cour des hiboux
On doute de l’influence de la Cour des hiboux sur le film, au vu du casting et de ses vilains principaux – Sphinx, Falcone, le Pingouin et Catwoman. Mais si Pattinson a cité à plus d’une reprise ce comics (soit comme inspiration, soit comme ce qu’il aimerait voir comme suite), ce n’est pas pour rien. Ce livre (un des préférés de l’auteur de ces mots) explore une facette pertinente et jamais développée dans les films. Et si l’héritage de la Wayne Fondation dans la construction de Gotham était bien moins glamour que ce qu’on croit ? Et si Matt Reeves allait puiser dans l’impact de papa Wayne – dans une forme, voulue ou non, de continuité du Joker de Todd Phillips ? On a toujours le droit de rêver, et de vous inciter à lire celui-ci, même s’il est un peu HS.
#8. Batman : Amère victoire
La suite d’Un long Halloween, par le même duo Jeph Loeb et Tim Sale. C’est donc un livre à lire qui, pour la continuité de son propos, peut et doit être relié au film. D’autant plus que c’est un des comics préférés de Matt Reeves, comme il l’avait indiqué en 2018 sur Twitter. De là à voir cette intrigue de série de meurtres qui fait suite à une évasion à Arkham, peut-être pas. Au moins, vous aurez sans nul doute l’ambiance du film.
#9. Catwoman à Rome
Un autre opus autour de Selina Kyle ne serait pas de refus, et le plus évident est Catwoman à Rome. Déjà parce qu’il complète Amère victoire, dont on vient de parler. Mais aussi parce qu’on y voit Catwoman essayer de comprendre son histoire familiale et traquer Falcone, le tout pour ne pas trop penser à Batman. Définitivement un point d’ancrage dans l’écriture du personnage.
#10. Batman : Imposter
Celui-là est plus un bonus, et pour le principe. Tout simplement parce qu’il est écrit par Mattson Tomlin, à savoir le co-scénariste du film de Matt Reeves. Une première pour lui, qui nous présente un Batman en place depuis trois ans qui doit faire face à un imposteur se faisant passer pour lui. Pas forcément grand-chose à voir avec le film, mais rien que pour le travail d’écriture de Tomlin, ce court volet vaut le détour.