Il arpente Gotham en justicier solitaire, s’impose comme “le” cerveau de la Justice League et a une voix si rauque que dès qu’il cause, on serait tenté de lui filer du sirop pour la gorge. C’est Batman, bien sûr. Mais lequel… précisément ? Né sous le crayon de Bob Kane en 1939, l’homme chauve-souris a, en plus de 85 ans de bons et loyaux services, été décliné, adapté, réinterprété à toutes les sauces. Rien que dans le domaine audio-visuel, on le retrouve ici interprété par un Christian Bale mutique, là en mode lego ultra second degré. Why not. Reste à savoir laquelle de ces versions est la plus inspirante – et la plus rincée. Voici notre top, du pire au meilleur – basé uniquement sur les apparitions du héros masqué du côté de Prime Video . Garanti sans partialité !
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5. Le non-superhéros de Zack Snyder
Il est là, tout au fond de la pile, le justicier qu’interprète Ben Affleck dans le mal-nommé Batman VS Superman (la “lutte” entre les deux titans de DC étant…du genre déceptive, a minima), puis La Ligue des Justiciers. Notre motif, pour justifier ce positionnement en trash tiers ? Un rôle tout sauf à la mesure de l’icône comics. Ce Batman a beau avoir l’un des timbres les plus basses fréquences que la Terre n’ai jamais ouï, il n’a tout simplement pas l’étoffe d’un sauveur d’humanité. On l’y voit balourd, moins sagace qu’à l’accoutumée et surtout presque ridiculement faible, comparativement au crew de surhommes de la Justice League. C’est “non”.
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4. Pitié, stop aux collants : le Batman un tantinet vieillot pensé par Tim Burton
Personnellement, j’ai grandi avec la “saga Burton”, composée de quatre titres qui s’étalent de Batman (avec Jack Nicholson en Joker, et Keaton en Batman) à Batman et Robin (avec Arnold Schwarzenegger en Mister Freeze, et George Clooney en justicier masqué). Môme, j’étais littéralement scho-tché. Mais voilà, j’étais môme. Aujourd’hui, cette version nineties de l’homme chauve-souris semble un peu à la peine, il faut bien l’avouer. Les punchlines laissent circonspect, le costume est pas toujours hyper flatteur, et les castagnes donnent pas franchement l’impression que Batman soit un as du combat rapproché. Ce qui pose quand même problème, pour un superhéros qui n’a de “super”… que ses techniques de baston. Et son ingéniosité, oui, oui…
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3. La surprise du “Bat-Noël”
Celle là, on l’avait pas vu venir. Certes, au fil des décennies, Batman s’est retrouvé embarqué dans toutes les galères imaginables mais… de là à l’envoyer “sauver Noël” ? C’est le pitch – a priori déroutant – du film d’animation L’étrange Noel du petit Batman où l’on retrouve une version toute choupinou de Damian Wayne, soit le fils insoupçonnée de l’ultime gendarme de Gotham, qui s’improvise – plus ou moins – en elfe salvateur de Santa Claus. Tout ça pour contrer le complot machiavélique du Joker (encore lui ?!) bien décider à “voler Noël”, façon Grinch. Ultra feel good.
2. Batman avec du second degré ? Impossible
À moins qu’on soit dans l’univers Lego. Là, tout d’un coup, ça fait carrément sens. Et quel plaisir de voir Batman s’extirper de ce profil-type poncé jusqu’à la caricature. Celui super-héros-qui-n’en-est-pas-vraiment-un, rongé par la mélancolie, avec un penchant dépressif – voire colérique etc. Etc. Grand bain d’air frais que cet homme chauve-souris nouvelle mouture, qu’on aperçoit dans Lego DC Super Heroes : Batman harcelé et Lego Batman : le film. Le super-héros new gen y apparait un peu comme une parodie de l’originel. On retrouve la voix rauque et le côté hyper-sérieux, mais couplé à d’improbables maladresses et… des sessions de beatbox ?! Quel régal.
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1. L’indétrônable, l’indépassable, l’incommensurable DARK KNIGHT bordel
De la trilogie Nolan, évidemment. Là pour le coup, on trempe dans une trame dark pur jus – mais sans que ce soit lourdingue (HEIN, The Batman, où Robert Pattinson en fait juste trois tonnes question interprétation mélancolique). Le goût des ténèbres, l’ambiguïté de Bruce, la dimension dramatique… C’est simple : tout y est, en version canonique. Le Batman de Nolan devrait être l’étalon de tous les autres, un point c’est tout. Ajoutez à ça toute la maestria du réal’ à produire des films ultra grand spectacle, et vous obtenez une saga à couper le souffle. Fresque démesurée, qui brosse toute l’épopée di “chevalier noir”. De l’entraînement aux côtés de la Ligue des Ombres jusqu’à l’improbable retraite, en passant par l’inévitable confrontation avec le plus grand Joker de tous les temps : celui de Heath Ledger, bien sûr.
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Hep, hep, hep. On aurait pas oublié quelqu’un ?
Impossible de ne pas conclure ce top sur le OG de tous les hommes chauve-souris : celui de Batman : the Animated Series. Tous les puristes s’accorderont à dire qu’il est “le” justicier de Gotham. Avec du panache à revendre, des gadgets à gogo – et un costume à couleur old school, notons ! Cultissime, ce show né en 1992 et porté par la voix du regretté Kevin Conroy (qui assurait également la voix vidéoludique de Batman dans Batman : Arkham ou encore Injustice) a vu naître certains protagonistes aujourd’hui iconiques, telle Harley Queen. C’est un bijou d’animation, qui s’ancre dans une sorte de New York à la fois gothique et Art déco. Pas grand chose à rajouter. Ah, si : courez-y, l’intégral est dispo sur Prime Video ! Avec, en bonus non négligeable, la récente arrivée de Batman : Caped Crusader dans le catalogue. Directement inspiré de l’esthétique “vintage” de la série des 90’s, ce nouveau show entend bien reprendre le flambeau de son illustre ancêtre. En mettant en scène le plus badass des Batman qui soit ?
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