Vous trouvez votre mif cheloue sur les bords ? Certains cousins, tantes et petits frères vous ont déjà tapé l’affiche devant un pote – voire humilié en plein espace public ? Tranquillisez-vous en méditant là-dessus : il y a forcément pire ailleurs. Bien pire, même. Quoi, vous n’arrivez pas à visualiser ? Concentrez-vous sur de vrais cas d’école. Tiens, les Addams par exemple. Aux JO de l’embarras, pour sûr que ces gothico-weirdos décrocheraient le podium. Mais reste à savoir lequel des membres du “clan” irait rafler l’or. Étudions la question, au cas par cas. Dans la famille Addams, je demande…
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1. Le père
Gomez Addams, qu’on l’appelle. Le type est tout simplement l’archétype du daron lourdingue. Toujours là, à tomber en pâmoison devant son épouse, à lui glisser des “Querida”, des “Cara Mia” on ne sait trop quoi au creux de l’oreille. On a compris que t’étais d’origine castillane, Gomez, pas la peine d’en faire trois tonnes avec tes airs de dandy endimanché. Mets-toi à la poésie étrangère, et laisse ton entourage tranquille. Sinon gare aux services sociaux.
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2. La mère
Aka l’éternelle victime des incessantes guimauveries de señor Gomez. Mais doit-on vraiment plaindre Morticia ? Pas sûr. On parle quand même d’une mère ayant la bien fâcheuse habitude de laisser traîner ses joujoux BDSM – les invités s’en souviennent encore. Et puis c’est quoi cette manie de partager des fantasmes érotiques à haute voix ? “Gomez, cette nuit, tu ressemblais à un démon hurlant à la mort, tu m’as fait si peur… Recommence”, balance-t-elle au détour d’une scène à son conjoint qui, déjà, grimpe aux rideaux, la mine extatique. Bordel. Mais on est où, là ?
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3. L’oncle
On aurait pu croire qu’on dehors de la relation “sulfureuse” qui unit les deux enfiévrés cités plus haut, la lignée Addams trouverait un semblant de normalité – sauf que non. Fester, frère du patriarche, est la personnification même de l’individu que les parents interdisent formellement aux enfants d’approcher. Quel détraqué celui-là. Avec son air hagard, sa furieuse passion pour les dynamites, sa façon de s’endormir sur des clous ou d’allumer des ampoules en les mettant… Dans sa bouche. Une vraie bête de foire. Rangez vos gosses, qu’on vous dit.
4. Les gamins
Mercredi et Pugsley, de leur noms. Lui : fanatatique des Boys Scout, toujours occupé à chourave les panneaux de signalisation sur lesquels il tombe pour “décorer sa chambre”. Elle : cadette de la famille, emo girl hypersensible qu’on aurait bien imaginé grossir les rangs des fans de Tokyo Hotel, si elle était une Gen Z. En guise de “loisir”, ces petits démons déploient des trésors d’ingéniosité pour fabriquer des armes de tout poil – en volant la TNT de tonton Fester, si possible. Les sortir ne serait-ce qu’une demie-journée du manoir familial, c’est prendre le risque d’un bain de sang. Ni plus, ni moins.
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5. La grand-mère
Mamie Addams ne fait même pas semblant. C’est une sorcière pure souche, de la vieille école. Alors oui, l’aïeule prépare d’infâmes potions. Évidemment, elle lance de non moins abjects sorts. Mais si ce n’était que ça. Mère-grand lit l’avenir, avec boule de cristal et tutti quanti. Ou plutôt, elle prétend le faire. Comme si voir une membre de sa famille dire la bonne aventure dans des frusques du siècle passé n’était pas assez ficha, il fallait en plus qu’elle soit une voyante en carton. Jackpot.
La palme d’or de la gênance est attribuée à…
Lurch. Eh oui, c’est un outsider qui rafle la mise. L’inoxydable majordome de la plus étrange des familles d’Amérique n’est à présenter sous aucun prétexte, jamais. Motif ? Ce “personnage” à la dégaine frankeinsteinesque n’est pas fichu d’aligner deux mots sans lâcher des beuglements préhistoriques. Il est balourd, frustre. Et flippant à foutre les jetons à Chucky himself.
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Et c’est là qu’est toute la différence avec les autres membres de la famille qui, aussi excentriques soient-ils, n’en demeurent pas moins plutôt “avenants”. Certes, leurs occupations sont pour le moins… Inhabituelles, mais chacun, à sa manière, tente de sociabiliser là où le caverneux majordome reste refrogné, laissant s’instaurer le plus pesant des malaises, dans les moments de convivialité. Tu veux tirer la gueule, Lurch ? Eh bien vas-y, fonce. Mais pas devant les invités.