Être dans la peau de Bruce Wayne : avantages VS inconvénients

Publié le par Antonin Gratien,

Tu peux te la jouer Fast and Furious en pilotant la Batmobile mais…

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Il est orphelin, milliardaire et intrépide. Quoique simplement humain, on l’a propulsé au panthéon des super-héros, car voilà près de 83 ans qu’il sillonne les rues de Gotham pour casser du malfrat. C’est Bruce Wayne aka Batman, aka le Chevalier Noir, bien sûr. Inénarrable playboy le jour, emblème du badass la nuit.

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Voilà tout du moins l’image que renvoie communément notre chauve-souris favorite dans la tradition DC. Et tout particulièrement à travers la trilogie Nolan, qui vient de débarquer sur Prime Video. Forcément, ça claque. Mais une question mérite d’être posée : au fond, a-t-on VRAIMENT de quoi envier la vie du justicier masqué ? Mettons-nous à sa place un instant, histoire d’y voir plus clair.

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En tant que Bruce Wayne…

1. On t’invite à toutes les soirées mondaines…

Forcément. Dans la mesure où tu es l’unique hériter de Wayne Entreprise, t’appartiens à l’élite très, très, argentée de Gotham. Pour cette simple et bonne raison, tout le monde veut être ton pote. Dans l’espoir de gratter un voyage aux îles Canaries ou des restaurants 5 étoiles tout frais payé peut-être – mais ce n’est pas le sujet. Matin, midi, soir, ton smartphone s’agite. “Tout le monde t’attend”, “Oublies pas l’anniv’ de Natacha hein !” etc., etc. Clairement, les teufs n’ont pas la même saveur sans toi. “Pas de Bruce, pas de macarena” est devenu la règle d’or de la vie nocturne locale. Classe.

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… Mais jamais dispo pour y mettre les pieds.

Motif de ces absences répétées – et remarquées ? Tu es un super-héros suréquipé, tout simplement. Comme dirait l’autre hurluberlu en costume d’araignée : “un grand pouvoir implique de grandes responsabilités”. En l’occurrence, faire passer à la trappe toutes les baby shower et autres crémaillères du fin gratin de Gotham pour guetter les appels de ce bon vieux Gordon. “Batbat il y a un problème…”, ouais, ouais… On connaît la musique. Hop ! Plus qu’à enfiler les gants, la cape, le masque et c’est parti pour un service 22 h-5 h du mat’ 100 % castagne contre le Mal. On a connu mieux comme samedi soir, non ? Enfin, quand faut y aller…

2. Tu peux te la jouer Fast and Furious en pilotant la Batmobile…

Pfiooooooooou, ça fuse. Difficile d’évaluer jusqu’à combien de km/h peut galoper l’engin pied au plancher, mais sûr que ça mettrait une pointe à Lewis Hamilton et sa Mercedes GL-Class 320 sur les pistes de F1. Droite, gauche, première, seconde. Rien que du kif. Pour faire les courses comme pour la frime, ta Batmobile écrase la concurrence. Trop d’embouteillages ? Elle s’envole. Un inconscient empile les queues de poisson ? Bim, tir de missile. Pas plus compliqué que ça. É-cra-ser la concurrence, qu’on a dit.

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… Mais faut assumer les 3048 PV par jour.

Certes, ton portefeuille est bien garni. N’empêche que toute la fortune Wayne aura tôt fait de s’évaporer, à force de monter à bord du bolide. Tout juste sorti de la batcave, un léger coup d’accélérateur sur la départementale du coin et tu titilles les 120 km/h au compteur. Mise sur les autorités de Gotham – qui, comme chacun sait, remplissent à merveille leur devoir… – pour ne pas te rater. Dans l’État du New Jersey (où est localisée la ville fictive de Batman), l’excès de vitesse est passible d’une amende variant entre 50 et 200 dollars. Mettons que tu sortes chaque soir la Batmobile, par plaisir ou devoir. Mettons qu’à chaque utilisation tu te prennes au bas mot 4 contraventions. Eh bah Bruce Wayne ou pas Bruce Wayne, ça finit par piquer.

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3. T’as des amis sur qui compter…

On ne parle plus du petit monde de la jet set qui veut gratter l’amitié là, mais des “vrais”. Le cœur de la meute, pour ainsi dire. Faisons le bilan. Il y a le fidèle Alfred, bien sûr, serviteur de la maison Wayne mais surtout habile conseiller en même temps que patient confident. Il y a Gordon, aussi, inénarrable commissaire des services de police de Gotham. Au début c’était juste pro et puis, les mois passant, il s’est avéré être un soutien infaillible. On salue. Et puis il y a… Hum, hum. Personne d’autre, en fait. De toute façon, paraît qu’on ne peut cultiver qu’un nombre restreint d’amitiés sincères. Et puis la qualité compte plus que la quantité, pas vrai ?

… Mais tout Gotham veut te casser les genoux h24.

Eh oui. C’est un peu le revers de médaille de ta fame. À force de se la jouer gendarme de la Gotham night, tout le crime organisé ne rêve que de te voir humilié, battu façon piñata et enterré vif – sous plusieurs kilos de béton, si possible. Qu’ils s’appellent Joker, Double-Face ou Harley Quinn, qu’ils aient croupi entre les murs de l’asile d’Arkham ou du pénitencier de Blackgate, ces reusta du supervilain game ne t’accorderont pas de répit. Et ce n’est malheureusement pas Gordon et Alfred qui vont y changer grand-chose. Cœur sur eux, quand même.

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Récap’

Sur le papier, être dans les chaussures de Bruce Wayne a de quoi séduire. D’une part tu peux à peu près t’offrir tout ce que tu souhaites (oui, oui, même une île vierge aux Maldives), et enchaîner les dingueries grâce aux technologies de la batcave. Virée à bord de la Batmobile, cascades sur les gratte-ciel de Gotham via le bat-grappin… 

Ça fait rêver, on est d’accord. Le problème, c’est que tu ne peux profiter d’à peu près aucun de ces avantages puisque ta double vie n’a pas la légèreté pop de celle d’une Hannah Montana. Au déjeuner comme au dîner, tu dois être sur le pied de guerre pour aller dézinguer du délinquant à Gotham. Explosions, tentatives d’empoisonnement, kidnapping de tes proches et tutti quanti. Rien ne te sera épargné. Si seulement tu avais les pouvoirs quasi divins d’un Superman pour faire face… Mais non, non, tu n’es qu’un quidam qui croule sous les ors. Le danger est plus que réel. Morale de l’histoire ?

Il ne fait bon de porter le nom “Bruce Wayne” qu’à condition d’avoir relégué une bonne fois pour toutes le batsuit au placard. À croire que le héros porté par Nolan dans The Dark Knight Rises a tout compris. Exitles courses-poursuites jusqu’à pas d’heure, bonjour le farniente florentin. Quant à l’avenir de Gotham… Il y aura toujours un Robin pour prendre la relève. Allez ciao!