Au fait, qu’est-ce que Sex and the City avait de si révolutionnaire ?

Publié le par Antonin Gratien,

SEX AND THE CITY: Kristin Davis, Cynthia Nixon, Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall.

Le franc-parler autour de la masturbation féminine, notamment (cc Samantha).

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Chaud devant ! Les “BFF” de Sex and the City sont de retour à travers un très attendu spin-off distribué sur Salto : And Just Like That. Effet nostalgie garanti. À l’heure où Carrie, Charlotte et Miranda naviguent dans les eaux troublées (mais forcément glam’) de la cinquantaine, tous les aficionados du quatuor new-yorkais originel se rappellent avec délice de leurs frasques. Et ne manquent pas de rappeler à quel point la série était “révolutionnaire” pour l’époque. À raison ?

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OVNI en terre d’audiovisuel

Sex and the City. Deux films, six saisons, 94 épisodes diffusés sur HBO, et l’effet d’une bombe lorsque le premier épisode sort en 1998. Son nom ? Femmes seules et célibataires endurcies. Le ton est donné. À contre-courant des tendances de l’époque, ce show se concentre sur le lien d’amitié qui unit quatre trentenaires “célibattantes”. Il y est question de leurs amours, leurs rêves, leurs tracas. Attablées dans un restaurant ou à l’arrière d’un cab, elles dédramatisent la ménopause, débattent techniques d’épilation et discutent menstruations. Surtout : elles parlent sexualité.

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Et c’est bien sur ce point qu’il y a eu un avant et un après Sex and the City. Observer les aventures d’une girl team s’était déjà vu (quoique rarement) à travers Les Craquantes, Drôles de dames et, dans une certaine mesure, Friends. Mais parler sans tabou de désir féminin, ça, c’était neuf.

Plans à plusieurs, sodomie, “magic rabbit”… Cosmo à la main dans des bars fancy new-yorkais, tous ces sujets sont abordés sans langue de bois, avec humour et panache. Il n’est pas exagéré de dire que la série a servi de manuel d’éducation sexuelle à plusieurs générations (de femmes, mais aussi d’hommes d’ailleurs…). N’oublions jamais cette scène d’anthologie où Samantha, perso’ le plus libéré du show, déboule tout feu tout flamme dans un magasin d’électroménager pour exiger le remboursement d’un vibromasseur qui est en fait… Un masse-cou.

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Des critiques qui n’empêchent pas de cultiver l’héritage

Malgré son statut de série culte, Sex and the City s’est retrouvé sous le feu nourri des critiques, à l’instar d’autres shows emblématiques tel que Friends. En cause, l’image dorée de New York. Réduite à une île, Manhattan, peuplée de beautiful people enchaînant les cocktails, la Big Apple bling-bling de la série n’a rien à voir avec la réalité de la ville, jugent les détracteurs.

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Par ailleurs, le show ne présenterait pas assez de diversité ; ses “girls” étant toutes les quatre blanches, minces et aisées. Certains estiment aussi que la série n’aborde pas assez la diversité sexuelle, ou le fait de manière problématique (l’épisode où Carrie a une relation avec un homme bi, par exemple).

Illustration d’un girl power sulfureux, la série évènement des 90’s n’est pas exempte de défauts au regard des contemporains. Pour autant, son héritage perdure à travers plusieurs séries ayant tiré leçon des critiques portées à son encontre. Il y a tout d’abord le spin-off du show, Just Like That qui mise sur un progressisme frontal. Ailleurs, on pense au réalisme de Girls ainsi qu’à la série Harlem, où les descendantes pas si lointaines de Carrie, Charlotte, Miranda et Samantha sont quatre Afro-Américaines. Elles aussi sont new-yorkaises, elles aussi sont bien décidées à conquérir le monde. Go girls. À découvrir sur Prime Video.

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