Passer des planches à l’animation visuelle. L’exercice n’a rien d’une promenade de santé, et nombreux sont les réalisateurs à s’y être cassé les dents. Alors lorsque l’essai convainc, on aurait tort de ne pas le célébrer. Ça tombe bien, Prime Video accueille une vraie pépinière d’exploits, en matière d’adaptation du 9e art, entre prouesses techniques et réinterprétations osées de l’œuvre originelle. Tour d’horizon !
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1. Akira
Le MVP du manga, l’empereur de l’ambiance apocalyptique – et tant d’autres choses encore. Akira est distribué à partir de 1984 en librairie à la section seinen, cette catégorie de manga adressée aux ados masculins. Que trouve-t-on entre les pages du volume ? Le récit hallucinatoire d’un Néo-Tokyo gangréné par l’ultraviolence, et en proie à une menace d’un genre nouveau. C’est Katsuhiro Otomo lui-même, l’auteur de la BD, qui pilote l’adaptation animée parue en 1988. Le résultat est une énorme gifle, qui aborde les fantômes du Pays du Soleil Levant à l’appui d’un travail d’orfèvre sur le dessin et les lumières. Du très, très haut niveau qui a valu au film de devenir l’une des pierres angulaires de la culture pop. Ouais, rien que ça.
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2. Corto Maltese
Vous avez demandé un aventurier ? Le voici, le voilà. Avec son laconisme distingué et ses airs solitaires, Corto Maltese a tout d’un romantique à la Lamartine. Le goût pour l’anarchisme et la vocation marine en plus. Ce champion taciturne apparaît sous le crayon d’Hugo Pratt dans une bande dessinée amorcée en 1967, La Ballade de la mer salée, où il figure parmi de nombreux personnages. Ce n’est qu’à la demande du rédac’ chef de Pif Gadget que le baroudeur décroche ses premières odyssées dédiées, en 1970. Et quelles odyssées ! Témoin de la guerre russo-japonaise en Mandchourie, celui qui se décrit comme un “gentilhomme de fortune” croise la route de Raspoutine, traverse la première guerre mondiale et déjoue un attentat contre Churchill. Entre autres. Ces épopées ont été déclinées à la fois en film, et en séries. Mais aussi en romans, au théâtre, en jeu vidéo – et même en musique ! Il fallait au moins ça pour retracer les folles équipées de celui qui n’a jamais rien eu à envier aux Indiana Jones, Lara Croft et autres Nathan Drake.
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3. Astroboy
“Je suis un vrai petit garçon”, pourrait affirmer l’enfant robot favori du Japon. Et ça ne serait pas trahir la pensée de son créateur Osamu Tezuka, qui l’avait conçu à la manière d’un Pinocchio 2.0. Les prouesses de ce cyborg défenseur d’humanité confectionné à l’effigie d’un fils disparu (comme dans Pinocchio, donc) ont été quelque peu éclipsées par le récent succès tonitruant des One Piece & Co mais, à l’époque de sa publication (1952-1968), Astroboy était un triomphe mondial. Aujourd’hui encore, ses 100 millions d’exemplaires commercialisés font de l’œuvre une des BD les plus vendues de tous les temps. Pas étonnant qu’elle ai donné naissance à plusieurs séries adaptées, ainsi qu’un film, Astro Boy, résultat d’une production américano-nippone au rendu étonnement plus proche des productions occidentales 3D que de la japanimation. Trahison ? Rendez-vous sur Prime Video pour en juger !
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4. Ghost in the Shell
Bienvenue au royaume du cyberpunk. Œuvre phare du genre, le manga de Masamune Shirow s’est rapidement démarqué pour sa profondeur métaphysique. À travers les enquêtes policières de son héroïne cyborg, la major Motoko Kusanagi, l’auteur sonde les frontières entre le corps et l’esprit. Mais aussi la valeur d’une éventuelle “spécificité humaine”, et le statut trouble de la conscience robotique. Des thématiques qui résonnent d’un étrange écho, à l’heure ou l’IA s’impose dans nos horizons collectifs. Publié entre 1991 et 1997, Ghost in the Shell a fait l’objet de quatre films d’animation dont le premier, visible sur Prime Video, a été réinterprété en prise de vue réelles en 2017. Avec Scarlett Johansson dans le rôle-titre, s’il vous plaît.
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5. Lucky Luke & Tintin
Voilà l’instant “focus Belgique” de notre top. Eh oui, que serait cette liste sans notre cow-boy favori et le journaliste à la houpette ? Le premier : poor lonesome cowboy qui tire-plus-vite-que-son-ombre, toujours affairé à repêcher des Daltons en fuite. Le second : globe-trotter à la quête no stop du prochain scoop. Et à deux, une centaine d’albums et des péripéties qui ont inspiré la fine crème du cinéma, de Jean Dujardin (Lucky Luke) à Steven Spielberg (Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne). Lucky Luke et Tintin, deux mastodontes qui ont, aussi, donné naissance à des séries ayant bercé plusieurs générations, avec des productions allant des sixties à 2003. Des fresques d’anthologie à (re)découvrir sur Prime Video.