Montre-moi la hauteur de tes chaussettes et je te dirai qui tu es. À en croire les trends sur TikTok, le fossé entre les millennials et la Gen Z continue de se creuser… à travers leurs pieds. Selon de nombreux témoignages, celui de Phoebe Parsons (podcasteuse et prof de pilates australienne) en tête, les millennials (celles et ceux nés entre le début des années 1980 et la fin des années 1990) seraient plutôt fidèles à leur… socquettes, libérant fièrement la cheville. Tandis que la Gen Z (nés entre 1997 et 2010), elle, opterait plutôt pour des chaussettes bien hautes, bien voyantes. Bien consciente que son analyse a un fort potentiel viral, Phoebe Parsons a poncé sa théorie, la déclinant en un triptyque de vidéos cumulant, ensemble, presque 9 millions de vues.
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@thisoldething #stitch with @Phoebe Parsons I was an 8 year old tribute 😰 #neverforget #y2kfashion #millenialsoftiktok #millenialvsgenz #millenialfashion #genzfashion #2000snostalgia #2000s ♬ original sound - This Olde Thing
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Mais pourquoi cette différence de choix entre ces deux générations ? J’ai beau avoir demandé officiellement à des amis stylistes et à des sociologues de manière plus officieuse, il n’y a pas d’explications solides. Si ce n’est peut-être que les millennials sont, encore plus que leurs propres darons, de profonds nostalgiques.
Il est tellement aisé de les repérer : ils ne parlent que de Harry Potter et de Friends, ont eu un mal fou à se séparer de leur jean slim voire skinny (certains n’y arrivent toujours pas mais allez, je ne balance pas de noms) et portent donc… des socquettes. Sans doute en hommage à l’époque pas si lointaine (bon, entre les années 2000 et 2010 tout de même) où le nec plus ultra était de remonter son jean bien collant à l’aide de quelques ourlets comme si on partait à la pêche aux moules avant d’exhiber nos chevilles dans les chaussures stars de ce temps perdu, aka nos Veja, Victoria ou valeureuses et aplaties Bensimon.
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Ne cachez pas vos chevilles dénudées mais couvertes par la honte
Sans doute certaines et certains se reconnaîtront à la lecture douloureuse de ces lignes. Peut-être même n’êtes-vous vous-même pas un millennial mais un être stylistiquement égaré de la Gen Z. Ne cachez pas vos chevilles dénudées mais couvertes par la honte. Il n’est pas trop tard pour rejoindre la bonne équipe, celle du bon goût. Ben oui, avouez qu’il est compliqué d’être élégant avec de jolis souliers sans longues chaussettes unies pour aller avec le tout. Si vous portez des mocassins avec des socquettes, sachez-le : tout le monde est convaincu que vous ne portez rien en dessous et que, de facto, vous puez des pieds. Voulez-vous vraiment renvoyer pareille image de vous aux yeux de la société ?
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Même chose avec un look streetwear ou, à l’inverse, très preppy. On ne saurait réussir un outfit avec des chaussettes invisibles dans une paire de New Balance, de Samba ou de Jordan. En fait, ne cherchez pas. Les socquettes ne vont avec quasi rien. À part éventuellement les ballerines, à condition d’être un petit rat de l’opéra. Mais dansez-vous sur la pointe des pieds dans les rues, sur votre scooter ou dans le métro entre deux joueurs d’accordéon ? Voilà, on est d’accord.
Ensuite, la vie est courte. Trop courte pour être discret. On mérite tous de profiter du temps qu’il nous reste sur Terre en exprimant notre personnalité et en nous amusant avec des chaussettes longues et aux imprimés de toute beauté. Certaines marques comme Happy Socks sont même spécialisées en chaussettes à patterns, c’est vous dire combien l’item représente un réel marché.
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Enfin, on le sait, certains dégaineront qu’ils n’aiment pas suffisamment leurs jambes, que les chaussettes hautes leur donnent des complexes et accentuent leurs genoux ou, qu’à l’inverse, ils sont trop fiers de leurs chevilles pour ne pas les dévoiler au reste du monde entier. À ceux-là, animés par la mauvaise foi, nous pouvons aussi répondre qu’il existe une pluralité de matières et de longueurs faites pour toutes les morphologies. Mes confrères de Betches ont même un argument imparable : porter des chaussettes hautes, c’est réduire la zone des jambes à possiblement épiler. Plutôt cool, selon les situations et si vous n’êtes pas fan de poils.
Évidemment, ces derniers paragraphes ne sont pas à prendre au pied de la lettre et sont pétris de second degré. Vous portez ce que vous voulez et si vous vous accrochez à vos socquettes en espérant même être enterrés avec, c’est votre droit le plus fondamental. On ne vous jugera pas… enfin, que si peu.