Zoia est une graffeuse nantaise qui en a ras-le-bol qu’on lui parle plus de son cul que de ses œuvres. Depuis ses débuts dans le street art en 2016, la jeune femme ne compte plus les remarques sexistes qu’elle a dû subir, IRL et sur les réseaux sociaux. Morceaux choisis : “J’aime ton style et ton cul sexy ??“, “J’ai essayé de me concentrer sur les lignes mais ces courbes… ?”, ou encore “Je sais pas si c’est la meuf ou la pièce qui est fraîche…”
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Mais Zoia ne veut plus subir le sexisme ambiant. Armée de ses bombes de peinture, elle réinvestit l’espace urbain trop longtemps resté l’apanage des hommes. “On subit. Ce terme de ‘devoir la fermer’, il est très important. Assumer sa personnalité, on n’a pas le droit de le faire.”
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Pour se donner plus de force et de courage, Zoia a intégré récemment un collectif de graffeuses féministes. “Ça me fait du bien de peindre avec des femmes, de découvrir d’autres univers”, témoigne une des membres du collectif, Lolo Nawak. “Je pense que les femmes, il faut qu’elles osent, qu’elles se lâchent, qu’elles réfléchissent moins à la légitimité d’être là ou pas… Qu’elles fassent juste ce qui leur plaît.”
On a passé 24 heures avec la graffeuse :
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