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Jeudi 1er novembre, Amal Hussain, est décédée. La fillette yéménite de sept ans, dont la photo avait fait le tour du monde après avoir été diffusée par le New York Times, était atteinte de malnutrition. Dimanche 4 novembre, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a exhorté les parties en conflit au Yémen à faire cesser les hostilités, jugeant que le pays était devenu un “enfer sur terre” pour les enfants, frappés par la famine.
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Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, avait aussi appelé vendredi à la fin des “violences” pour éviter que le pays ne tombe dans un “précipice”. “Le Yémen est aujourd’hui un enfer sur terre, non pas pour 50 à 60 % des enfants, c’est un enfer sur terre pour chaque garçon et fille au Yémen”, a déclaré Geert Cappelaere, le directeur de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, lors d’une conférence de presse à Amman.
“Les chiffres, en fait, ne disent pas grand chose mais sont importants car ils nous appellent tous à réaliser à quel point la situation est devenue désastreuse”, a-t-il encore ajouté. La guerre au Yémen oppose les forces pro-gouvernementales et une coalition menée par l’Arabie saoudite aux rebelles houthis, soutenus par l’Iran et qui se sont emparés en 2014 et 2015 de vastes régions du pays, dont la capitale Sanaa.
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La pire crise humanitaire au monde
Le conflit a fait près de 10 000 morts, en majorité des civils, et provoqué la pire crise humanitaire au monde. Au-delà des cas de famine, la population souffre de maladies comme le choléra.“Toutes les 10 minutes, un enfant meurt en raison de maladies pouvant être évitées”, a également indiqué M. Cappelaere.
Le responsable avait déclaré jeudi à l’AFP que 1,8 million d’enfants âgés de moins de cinq ans était en situation de “malnutrition aigüe”. Le conflit exacerbe “une situation déjà mauvaise en raison d’années de sous-développement”, dans ce pays le plus pauvre de la région, avait-il dit.
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“Nous appelons toutes les parties à se réunir plus tard ce mois-ci sous les auspices de l’émissaire spécial de l’ONU pour se mettre d’accord sur un cessez-le-feu” au Yémen, a poursuivi dimanche M. Cappelaere. Il a souligné la situation particulièrement préoccupante à Hodeida, une ville portuaire de l’ouest du pays tenue par les rebelles et que les forces progouvernementales cherchent à reprendre.
“Le port de Hodeida est un point vital pour 70 à 80 % de la population yéménite […] parce que c’est seulement via Hodeida que sont acheminées les livraisons commerciales et humanitaires qui nous permettent de fournir l’aide au nord du pays”, a-t-il expliqué.
“Avec l’assaut sur Hodeida, on ne craint pas seulement pour les vies de centaines de milliers d’enfants [dans la région] mais nous craignons aussi l’impact que cela aura sur les enfants dans le nord du pays”, a-t-il ajouté.
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Konbini avec AFP