Inscription dans la loi de “l’emprise” psychologique, réforme de l’autorité parentale du père violent, suppression de certaines “absurdités” : le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé lundi 25 novembre un plan de lutte contre les violences conjugales à forte tonalité juridique.
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Pour mettre fin à des “dysfonctionnements dont nous n’avons pas jusqu’à aujourd’hui voulu prendre conscience”, le gouvernement a annoncé une quarantaine de mesures susceptibles selon lui de provoquer un “électrochoc“, en clôture du Grenelle lancé le 3 septembre dernier.
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Il s’agira notamment de “mieux définir dans notre droit ce que recouvre le terme de violences”, en créant une “nouvelle circonstance aggravante pour les auteurs de violences dans le cas de harcèlement ayant conduit au suicide“, ou encore en inscrivant dans la loi la notion “d’emprise” psychologique, qui “prépare souvent la violence physique“, a détaillé le Premier ministre lors d’un discours à Matignon, en présence d’une douzaine de ses ministres.
Une proposition de loi doit voir le jour en janvier
Le chef du gouvernement a également confirmé que les règles régissant le secret médical seraient aménagées, pour permettre aux professionnels de santé de signaler plus facilement les “cas d’urgence absolue où il existe un risque sérieux de renouvellement de violence”.
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Certaines “absurdités juridiques” seront supprimées, comme l’obligation alimentaire “qui contraint les enfants à subvenir aux besoins de leurs parents, donc de leur père, y compris quand celui-ci a assassiné leur mère”.
Certaines de ces mesures seront inscrites dans une proposition de loi que porteront deux députés LREM en janvier, a confirmé Édouard Philippe.
Il a indiqué que l’ensemble du plan bénéficierait de “financements massifs”, confirmant le chiffre de 360 millions d’euros dédiés à la lutte contre les violences faites aux femmes “en une année”.
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Konbini news avec AFP