Publicité
Des vaches vivantes, affublées d’un hublot qui permet de plonger le bras directement dans leur estomac. Non, ce n’est pas un film d’horreur, mais la réalité d’un centre d’expérimentation de l’agro-industrie française.
Publicité
Propriété du géant de l’alimentation animale, le groupe Avril, ce centre effectue toute l’année des tests scientifiques sur les animaux d’élevage. Pour l’association L214, qui dénonce ces pratiques, le seul but recherché est “l’optimisation de leur productivité”.
“Animaux machines”
Sur les vaches laitières, la pose d’hublots permet aux chercheurs d’étudier leur digestion pour mettre au point l’alimentation la plus calibrée possible, et booster leur production laitière. “On est en présence d’animaux machines dont on fait les réglages pour augmenter le plus possible leur puissance, leur productivité”, déplore Brigitte Gothière, cofondatrice de L214.
Publicité
L’association de protection des animaux dénonce l’irrégularité de ces recherches. Selon elle, ces tests violeraient la réglementation sur la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques. “L’article L 214-3 du code rural dit que [c]es expérimentations peuvent être menées uniquement s’il y a ‘stricte nécessité’. Là, on n’est pas sur la stricte nécessité. On est sur une course effrénée à la productivité”, juge Brigitte Gothière.
L’association a décidé de porter plainte contre ce centre et lance une pétition pour demander l’arrêt de ces expérimentations.
Un procédé “indolore”, selon Avril
En réponse aux accusations de L124, le groupe Avril indique dans un communiqué que la pose de hublots ne concerne aujourd’hui que six vaches dans ce centre expérimental. “Il s’accompagne d’un suivi vétérinaire rigoureux et est considéré comme indolore pour l’animal”, précise le document envoyé à la presse mercredi.
Publicité
Avril indique également que ce procédé fait l’objet d’une autorisation du ministère en charge de la Recherche et d’un “avis éthique délivré par le Comité d’éthique en expérimentation animale des Pays de la Loire, composé de vétérinaires, d’experts en recherche animale et de représentants de la société civile”.
Le groupe s’engage néanmoins à “remplacer d’ici à 2025 l’essentiel des tests sur animaux par des méthodes alternatives”.